Mardi 17 juillet 2007 à 0:37

Revenu de vacances. :(

Je suis vraiment nulle et desespérante. Et méchante sans m'en rendre compte. Et c'est toujours compliqué avec moi.

Imaginez un petit bled dans la Drôme, une fête du 14 juillet vraiment sympa, avec un groupe trop bien, une cousine trop bien, du beau temps, des belles étoiles etc etc.
Imaginez un mec mignon dansant pas trop loin de nous, une cousine qui me dit qu'il est super mignon/beau gosse/sexy, moi qui regarde et dis "mouais c'est pas trop mon style, ceci dit il est pas moche", imaginez une cousine me dire "t'as une touche il arrête pas de te regarder", imaginez ce garçon qui s'approche et qui me demande si je veux danser. Comment refuser ?
Et puis sa main qui s'approche un peu trop, moi qui la retire parce que doucement garçon ça fait à peine 2 secondes que tu me connais, moi qui demande si c'est un pari qu'il a fait avec ses potes, lui qui me répond que non c'est juste parce que je lui plait, moi légérement hébétée par cette réponse, lui qui danse vraiment très bien, moi qui pense que c'est vraiment bon d'être une fille dans ses moments là, lui qui me bouffe des yeux et me souris, moi pareil je crois. Et puis ses mains. Il me dit qu'il s'appelle Julien, je me retiens d'exploser de rire et je pense très fort "c'est une malédiction c'est pas possible". Est ce qu'il a vraiment eu l'air surpris quand il a appris que j'avais 4 ans de moins que lui ? Ou déçu ? Ou rien ? Je sais plus. En tout cas il a mal caché sa deception quand je lui ai dit que je partais le lendemain. Et puis fin de la danse, il me clame d'un air encourageant "on se revoit dans la soirée". Ma cousine qui est verte. Moi qui rigole. Lui qui revient après, qui nous propose de venir avec son pote discuter. Apprendre qu'il est du coin, qu'il fait les saisons et qu'il prévoit de monter sur Paris à la rentrée pour faire de la musique. Moi qui fond un peu intérieurement. Une de ses copines qui me propose un mélange rhum-multivitaminé, lui qui me dit en plaisantant "fais attention, t'es encore jeune" avec une main dans le dos et un grand sourire. Et puis le groupe trop bien qui arrive sur scène, lui qui part rejoindre ses potes. Plus de trace de lui pendant un bon moment, m'en fou je danse, je m'abreuve de musique et je l'oublie presque. Une petite pause, je vais faire un tour et je l'entend qui m'appelle alors que j'allais y retourner. Ma cousine qui part devant, lui qui me dit qu'il nous a cherché partout. Et là j'ai déconné je crois, je l'ai laissé à moitié en plan, j'ai pas été super accueillante/joviale/aimable, je comptais le revoir plus tard dans la soirée, mais j'ai oublié de le mentionner. Alors quand j'en ai eu marre de danser, je l'ai cherché, mais il était déjà parti. Sans dire au revoir, sans numéro de téléphone. Et le pire c'est que c'est surement de ma faute.

Quand je me refait la soirée, je me rends compte que j'ai juste été trop conne. J'aurais pu lui sauter dessus (enfin pas vraiment mais je me comprend) et je vois même pas pourquoi je l'ai pas fait. Le pire c'est que sur le coup, je me suis dit "mouais bof, est ce que j'ai vraiment envie, est ce qu'il en vaut vraiment la peine". Et paradoxalement, c'est une fois qu'il est parti que j'ai commencé à me sentir mal. J'ai une foule d'image et de paroles de la soirée qui me reviennent en cascade, c'est assez démoralisant. J'ai un gros sentiment d'inachevé, j'ai l'impression d'être passé à côté de quelquechose.

Je suis vraiment nulle. Je n'ai absolument pas été entreprenante, normal qu'il se soit cassé. Ca me fait mal de me dire que je me souviens à peine de son visage. Mais je me souviens de tout plein de sensations, c'est déjà ça. Le gros problème, c'est que j'ai pas confiance en moi, et qu'en plus j'ai vraiment du mal à exprimer mes sentiments, et pire, à être franche avec moi même vis à vis de mes sentiments. Parce qu'en vérité, il me plaisait. Seulement, si j'avais réussi à me l'avouer plus tôt et si j'avais été moins distante, ça aurait été plus simple. Je sais que ça ne mène à rien, mais j'ai juste envie de le connaitre, de lui reparler, de le revoir au moins une fois dans ma vie.

Du coup, pour boucler la boucle, j'ai cherché son adresse et j'ai dit que je lui enverrais un petit mot avec mon numéro de téléphone. Si ça se trouve, il s'en bat l'oeil avec une patte de triton de toute cette histoire. M'enfin, qui ne tente rien n'a rien parait-il....


[ Là c'est le moment où j'ai besoin de vos conseils avisé et de votre soutient ! ]




Mercredi 27 juin 2007 à 23:13

Je fais pile la même taille que Matthew Bellamy. Selon le menu forme et santé de mon portable de fille, je suis en sous poids de 18 %, ce qui ne m'empêche pas d'avoir de la cellulite et des mini-poignées d'amour. Je suis une fille compliquée, une perfectionniste, une insatisfaite permanente. L'amour est un des rares domaines où je ne sais pas vraiment ce que je veux. Ou peut-être que je sais trop ce que je veux, voila le problème. J'ai un caractère de cochon, j'aime avoir raison, avoir le dernier mot, je suis parfois de mauvaise humeur sans raisons, je suis malaimable, je dis des gros mots, je m'énerve quand je n'arrive pas à quelquechose, je fais la gueule quand je n'obtiens pas ce que je veux. Mais je me soigne. J'aime pas mes cheveux, ils sont bouclés, pas pratique au possibles, incoiffables. Pourtant on m'a déjà dit que ça collait parfaitement à ma personnalité. Je suis pas vraiment belle, j'ai les yeux marrons, les cheveux marrons avec des reflets roux à cause du chlore de la piscine, une petite bosse sur le nez, c'est de famille. J'aime bien mettre mes mains dans un tonneau de graines, vous savez, un peu comme dans Amélie Poulain. J'aime bien marcher pied nu sur le sable, m'allonger dans l'herbe, fermer les yeux et rouler, faire de la balançoire et sentir le vent soulever mon t-shirt. J'aime bien mettre la tête sous l'eau dans la piscine ou dans la baignoire, puis rester pour écouter les bruits. J'aime bien chanter sous la douche quand je suis toute seule chez moi. J'aime bien faire des gateaux, décorer la maison pour Noël, décorer une table pour un diner, m'occuper de ma maman quand elle est malade. J'aime bien exorciser mon chagrin en regardant un film toute seule et en pleurant comme une madeleine. Desfois, je pleure sans raisons, juste parce que voila. J'aime bien quand il pleut très fort et que je suis dans mon lit bien au chaud. J'aime bien coller mon front contre la vitre et regarder les éclairs en écoutant le tonerre gronder. J'ai un peu peur de l'avenir quand même, parce que j'ai peur qu'il ne ressemble pas à l'image que je m'en fait. Mais je continue à espérer aveuglément. J'ai peur de l'échec, je m'abstient plutôt que d'essayer et de risquer de rater. Je hais cette partie de moi-même mais c'est plus fort que moi. Je crois qu'au fond j'aime bien déprimer un peu, pas la vrai déprime hein, juste pleurer sur une chanson triste, laisser affluer tout un tas de choses désagréables, honteuses et pathétiques dans ma tête, et me morfondre au creux de mon lit.

Mercredi 27 juin 2007 à 22:54

C'est dur de ranger sa chambre sans flâner, c'est dur d'être efficace et de résister à la tentation de mettre son nez dans le cahier d'arts plastiques, c'est dur de regretter, c'est dur de se dire qu'on passe à côté de quelque chose en ne faisant pas otpion arts plastiques, c'est dur de se souvenir des années collèges avec nostalgie, ça me pince le coeur de me rappeller les cours d'arts plastiques du mercredi matin à côté de Rémi et des batailles de feutres. C'est dur de se poser pleins de questions, c'est dur de se dire "peut être je n'en suis pas capable", ça fait peur de voir que ma barque glisse vers des eaux plus troubles, peut-être plus sombres et surtout plus rapides. C'est dur d'avancer malgré tout. Pourquoi n'ai je pas le pouvoir d'arrêter le temps, juste un peu, me poser, réfléchir. C'est facile de dire Carpe Diem, mais c'est nul parce que c'est pas possible, en vrai. C'est bizarre de relire des trucs écrits il y a 6 mois et de voir que ce n'est plus du tout pareil, c'est dur de se dire que peut-être qu'au fond on ne le pensait pas sérieusement. C'est dur d'affronter le jugement des autres mais c'est encore plus dur d'affronter son propre jugement, ça serre quelque part en haut à gauche. C'est dur de douter de soi et de se trouver nulle. C'est dur de faire le tri, dans ses pensées, dans ses cours, dans ses papiers, partout. C'est dur de faire un choix, c'est dur d'assumer ce choix. C'est nul parce que ce sont toujours les bonnes choses qui passent trop vite et qu'on oublie en premier. C'est d'autant plus nul quand les sensations de mal être et les souvenirs honteux perdurent. C'est rassurant d'entendre le stylo gratter sur du papier, et c'est plus facile d'écrire sur une feuille que de taper sur son clavier.

Mardi 8 mai 2007 à 21:33

Desfois j'ai ce que j'appelle des moments-bug. Le genre de moment où tu fixes les rainures de tes lattes de parquet, le regard dans le vague et la tête ailleurs. Le genre de moment où le téléphone peut bien vibrer douze mille fois si il veut, où msn peut clignoter orange et faire ti-di-doong, où ta mère peut bien s'époumonner, rien à foutre, c'est comme si ils étaient à trois mille kilomètres. Un peu comme si le monde s'était arrêté tout autour, et que seul ton cerveau continuait de remuer sa substantifique moëlle. Ces moments où tu te poses plein de questions existentielles et sans réponses, où tu remets tout en question, y compris toi. Le genre de moment où tu voudrais graviter à des années lumières de la Terre, juste te sentir légère et te laisser porter. Où tu voudrais que tout soit mille fois plus simple, que tout soit mieux, que tout soit comme tu veux. Où tu voudrais tout un tas de choses que tu ne peux pas avoir, d'ailleurs. Dans des moments comme ça, j'ai juste l'impression de plus être moi, ou alors d'être juste une carcasse habitée par un esprit qui n'a qu'une envie : se faire la malle. Et ça dure 10 secondes, 1 minute, 5, ou 10. Et j'aime pas la chute. Parce que ça fait comme quand on revient d'un endroit super bien avec des gens super biens et qu'on retrouve notre quotidien morne et routinier. Comme une fin de grandes vacances, ou comme la fin d'un carré de chocolat. Quand on a le sentiment d'être noyée dans cette nullité et cet ennui perpétuel. Et qu'on voudrait désespérément arrêter le temps, et rester scotchée dans l'instant, sans avoir à faire face à tout un tas de truc qu'on veut pas affronter. Oui, j'ai beau être optimiste et vouloir toujours aller de l'avant, parfois, ça me dépasse et je freine des deux pieds.

Vendredi 4 mai 2007 à 12:07

Bien. Un peu énervée là, je dois dire. A la suite de mon article d'hier, j'ai reçu un sympathique mail concernant le contenu de celui ci.
Il est vrai que j'ai toujours eu du mal à accepter les réflexions, et particulièrement les leçons de morale que les gens croient bon de nous faire passer, mais là je reste carrément amer. Mes phrases n'étaient tout de même pas choquantes à ce point là ?! (et là je fais appelle à Norah, la seule qui a commenté donc probablement lu cette article, cf phrase faisant référence au prof d'histoire).
J'ai donc retiré certaines phrases (et surement pas l'article entier comme il m'a été demandé, presque sous la menace, ironie du jour, bonjour), pour faire plaisir à ce "modérateur" si tant est qu'il en soit vraiment un (moi qui pensait naivement que les modérateurs étaient fait pour faire régner la bonne ambiance qu'il y a dans cette communauté !). De plus je suis quasiment convaincue que les phrases jugées "choquantes" seraient passé inaperçu si l'humour avait su être décelé.

La liberté des uns s'arrêtent là où commence celle des autres...

Voila qui donne envie de partir de cowblog...
Ou qui donne envie de se poser un nombre incroyable de questions existencielles comme "qu'est ce réellement la liberté d'expression ?", "a-t-on le droit de faire de l'humour sans être prise pour une dangereuse criminelle ?", "le regard de certaines personnes sur vos écrits peut il mettre en péril votre liberté d'expression ? ", "pourquoi certaines phrases choquent des personnes alors qu'elles sont très bien reçus par d'autres ?" , etc etc.

Amer, je vous disait.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast