Mercredi 9 janvier 2008 à 15:40

Hier c'était une journée atypique, quand même.
Hier journée où je me suis levée à 5h pour tenter de finir mon commentaire de philo. En vain.
Hier journée où la fatigue fait rigoler pour un rien.
Hier reprise de l'entrainement mon dieu que ça fait du bien.
Hier 4 kilomètres, un dans chaque nage, qui l'eut cru, j'ai presque pas mal aux bras, même après les quarantes longueur en papillon. C'est dingue comme ça parait énorme écrit comme ça, mais en fait, c'est presque passé comme une lettre à la poste. C'est bon de se sentir progresser, de se sentir capable de faire des trucs inimaginables il y a 1 an, 2 ans, 6 ans.
Hier des sourires des bonnes années, mais pas les bonnes années qu'on dit sans y penser, les bonnes année sincères où l'on vous souhaite seulement d'être heureux parce que c'est tout ce qui compte.
Hier 40 minutes passées dans le froid de devant la piscine, 40 minutes à discuter sans voir le temps s'échapper et s'en s'apercevoir du froid mordant. J'aime ces moments improvisés, ces moments qui donnent un sourire presque nostalgique rien qu'en y pensant. J'aime voir que la relation que j'ai avec ces garçons est devenue si particulière comparé à quand on était plus petits. C'était marrant de se remémorer nos souvenirs de stage de natation quand on était en 6e ou 5e. Et là je me dis que ça fait quand même plus de 6 ans qu'on se côtoient minimum deux fois par semaine. Et que c'est seulement depuis 2 ans qu'on commence à s'entendre super bien.

Hier c'est la première fois que je me surprend à penser "oh, ça, ça va me manquer l'année prochaine", et surtout la première fois à être saisi juste après de cette sensation étrange, comme une bouffée de je-ne-sais-quoi qui part des entrailles et qui monte jusqu'aux poumons, puis éclate dans toutes les directions, envoie des picotements dans le dos, jusqu'au bout des doigts et des doigts de pieds, et qui nous pince le coeur au passage.

Hier journée où j'ai eu envie de commencer une liste de toutes les choses qui me manqueront.
Hier journée où je me suis vraiment rendu compte de l'importance de la page que j'allais tourner, et surtout du peu de temps qu'il me restait avant d'être forcé de tourner cette page.

Lundi 19 novembre 2007 à 22:43

Ce n'est absolument pas sérieux. Je devrais être en ce moment même en train de (commencer à ) réviser mon SVT pour demain, mais non, je suis là. Juste parceque je pense à quelquechose, quelquechose que j'ai envie d'immortaliser, quelquechose qui me tient à coeur et dont j'ai envie de mettre des mots dessus.

Il y a de ces moments qui vont font oublier tout vos regrets. Comme ce soir, à l'entrainement, comme samedi soir, comme les entrainements de la semaine précédente, comme le stage de natation pendant les vacances, comme la compétition du 21 octobre. Et le mieux c'est que d'autre se profilent à l'horizon.
Je me rends compte à quel point je suis heureuse de faire de la natation, d'abord pour toutes les sensations que me procure ce sport, mais aussi pour toutes les personnes que je côtois.
Rémil'autrerémipierrebricecédricarnaud puis Juliemakoupinekarinechristelleamélie.

Je suis presque la seule fille de mon âge, au milieu de garçons de presque mon âge. Et c'est franchement bien. Parce qu'au delà d'être de vrais garçons qui t'envoient des vannes et qui te charrient, on arrive quand même de plus en plus à se confier les uns aux autres. Et je commence à bien m'entendre avec les filles plus jeunes, j'ai l'impression de voir tout le monde grandir et murir en même temps que moi. Comme dans une famille. Entre cousins cousines. Voila, je crois que c'est l'impression que j'ai. Une famille. Du moins, cela ressemble fortement à la relation que j'ai avec mes frères ou mes cousins-cousines, plus jeunes ou moins jeunes.
J'ai vraiment l'impression que ces personnes font partie de mon équilibre. Oui je sais c'est super cliché de dire ça, mais c'est tellement vrai. Depuis un petit moment, les voir me fait comme une grande bouffée d'oxygène. Les croiser juste 15 secondes au lycée me redonne le sourire. J'ai besoin d'aller à l'entrainement pour  me changer les idées, et si ça fonctionne ce n'est pas seulement par le simple fait de nager. Par exemple ce soir, l'entraineur étant parti, on a commencé à parler avant d'attaquer la série. Et finalement, on a parlé, parlé, vaguement tenté de nager, mais on s'est finalement définitivement arrêté, et on a discuté, discuté, trainé sous la douche, trainé dans les vestiaires, trainé dans le hall, discuté sous la pluie. Il y a deux, ou trois ans, cela ne serait jamais arrivé. On commence à se connaitre, à bien s'aimer, à prévoir les réactions des autres. Je suis juste, heureuse, là maintenant tout de suite. Et je me dis que si j'étais parti ailleurs, je n'aurais pas eu tout ça.

Il est 22h40, je suis toujours là, à tenter de mettre des mots sur un truc mille fois trop indescriptible. Un des trucs qui me donnent envie de me lever le matin, des situations que je n'arrivent pas à traduire par des mots. J'aimerais savoir exprimer ce que je ressens, au moins pour immortaliser la puissance de certains instants, et pouvoir les revivre rien qu'en relisant mes mots. Espérons juste que ma mémoire fasse ce boulot là à la place des mots.


Dimanche 30 septembre 2007 à 17:32

Je viens de me souvenir que cet été, j'ai lu dans le journal qu'un sous marin avait été arrété avec genre 5 tonnes de drogue. Un sous marin. Oui oui. T'imagine les moyens des mecs s'ils peuvent obtenir un sous marin. En plus c'est pas le genre de truc qu'on trouve dans le commerce.
Là je me suis dit : c'est quoi cette grosse blague ? Ca fait flipper quand même. Un sous marin. Il y a comme un problème non ?

Mardi 17 juillet 2007 à 11:55

J'ai encore le chant des cigales, la caresse du vent, la chaleur du soleil, le goût du basilic, de la fougasse aux olives, mes pieds glissant sur les cailloux dans la pente qui mène à la rivière, la sensation de ma peau frissonante dans l'eau, le courant de la rivière qui fait mal au mollets, la petite cascade moussant dans mon dos, la musique des tam-tam avec une danse lancinante et enivrante qui fait mal au pieds, mes pieds qui souffre sur les galets de la rivière, cette sensation d'être à mille lieues en apesenteur rien qu'en nageant dans la rivière, l'odeur de la crème solaire, l'odeur de l'encens, le goût des accras, la tête trop mignonne de ma petite cousine avec ses yeux verts pétillants et ses cheveux tout emmelés, le tic tac de la pendule parce que c'est le même que chez ma grand mère à Paris, le goût suave et sucré des nectarines gorgées de soleil, le bruit de la pierre qui casse le noyau d'abricot contre la table en bois, la douceur de l'amande d'abricot, mes lunettes de soleil qui glissent de ma tête pour aller se poser sur mon nez, la boutique de Manu avec toutes ces chinoiseries et ses trucs venu d'Inde et d'ailleurs, mon cousin qui raconte ses voyages, le goût si génial de l'infusion au gingembre, le thé à la menthe de ma tante, et plein d'autre trucs encore, des sensations, des phrases, des rires, des disputes, qui reviennent au galop. Tout ça dans ma petite tête.

Vendredi 20 avril 2007 à 20:43

Je me souviens quand ça allait pas à cause de lui, que je faisais mes moments déprime, histoire de vider toutes mes larmes d'un coup. Pleure un bon coup ma fille, tu te sentiras mieux après.
Quand tout le monde dormait, j'allais m'asseoir dans le salon, dans le noir. Avec le canapé en cuir froid, du chocolat noir, des mouchoirs et même parfois Chasing Cars dans les oreilles (oui je suis folle, et on dit merci Snow Patrol là). Je ressassais mes pensées, en me disant que j'étais un cas deséspéré, que c'était pas possible, comment j'avais pu me foutre dans un bordel pareil. Pour me calmer, je calais ma respiration sur la Livebox qui s'éteignait et se rallumait mécaniquement. C'était cool j'avais l'impression d'avoir quelqu'un qui compatissait à côté de moi. Jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais hypnotisée par la livebox depuis 20 minutes. "Mais toute façon tu peux pas compreeeeendre toiiiii ! T'es qu'une Livebox dans un salon !!". Pleure, allez t'façon il te reste plus que ça à faire. C'est dans c'est moment là que je pensais que finalement, ça aurait été cool d'être une Livebox. Ou n'importe quoi d'autre du moment que ça ne pense pas, n'aime pas et ne se pose pas un milliard de question compliquées. Genre un couteau de cuisine ou une botte en plastique.
Après venait le moment du chocolat, pour tenter d'avoir un minimum de réconfort ou de quelconque trace d'optimisme et d'espoir. Parce que fallait quand même que je trouve le courage de remonter me coucher, si possible sans ondes négatives. C'est là qu'on se rend compte du pouvoir du chocolat quand même.

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