Lundi 7 juin 2010 à 22:41

C'est atroce je suis débordée de boulot comme jamais, et j'ai envie d'écrire sur ce blog. L'addiction reprend.
En plus j'écoute une chanson toute calme, qui me berce, alors que je devrais écouter un bon gros NTM pour me remettre la patate et entamer ma nuit blanche.

Faisons, ça. Un bon gros NTM.
Elle m'a mis la fièvre, pendant des heures....
Sauf que là dans la chanson il parle d'un fille, pour les besoins de mes études, je vais remplacer la fille par ma maquette. Hmmm oui, une sexy maquette, toute mal découpée, avec les mur pas droit, c'est pas jouissif ça, regardez moi ces volumes... la fièvre, elle m'a mis la fièvre.
Et cette sexy façade, mate moi ce balcon, et ce bardage bois qui vend du rêve écologique, et ce vis à vis avec la salle de bain, comme ça si les voisins sont des pervers c'est juste trop cool.


Sinon, j'ai beaucoup trop de pensées parasites en ce moment, j'ai l'impression que mon cerveau crée des sentiments pour un mec et qu'il s'amuse à me torturer avec. Bon c'est compliqué, mais putain c'est un truc de fille cet automatisme des sentiments, ça m'énerve.

Bon, FOCUS, Claire, FOCUS. Au boulot. En plus ce que je raconte est inintéressant.


Dimanche 25 avril 2010 à 22:39

Je suis fière de moi et c'est rare. Une petite bulle de satisfaction qui éclate au dessus de ma tête quand j'y repense.
On participe à un concours organisé par le Théatre de la Ville dans le cadre d'un cours. Ca parle de danse, de la place du corps dans l'espace, de cinéma, de champ scénique, de sentiment.
C'est le prof qui a choisi le titre comme point de départ, et on devait écrire ce que ça nous évoquait.
Je trouvais le titre niais.
Comme tout le monde, j'ai rendu le texte 3 semaines en retard.
Et j'avais un blocage avec ce titre niais, alors j'ai opté pour l'écriture automatique, j'ai tout balancé, sans pudeur, qu'importe je ne côtoierais ce prof que 3 mois dans mon existence.
En relisant, je me suis à peine censurée, je me suis enflammée, tant pis, il en fait ce qu'il veut, à prendre ou à laisser.

Et puis hier, le prof nous à transmis la candidature qu'il avait envoyé pour la première phase du concours.
Et sur une page de texte, la moitié c'est le mien.
En plus, c'est les premières lignes.


Le plus ironique dans tout ça, c'est que ça parle d'amour, et que je suis vraiment pas la mieux placé pour en parler.

Jeudi 18 juin 2009 à 11:11

Je suis en passe de signer pour un studio, mansardé, qui n'a pas d'évier, et avec les toilettes sur le palier. En plus il est cher. Bon ok c'est pas moi qui paye mais tout de même. Et parfois, je me dis, mais Claire, c'est quoi ton problème ? Cet appart a au moins 3 bonnes raisons qui font qu'une personne censée ne le lourait pas. Mais je l'aime voyez-vous, enfin certes il faudrait que je le visite à nouveau. Mais même ! Ce feeling qui vous ferait dire oui à n'importe quoi, et bah là c'est ça.

Hier ma cousine c'est foutu de moi, parce qu'on aurait dit que je parlais d'un mec en parlant de l'appart'.

Mais c'est totalement ça, en vrai.
Au début on est jeune et fou, tout va bien tout est beau. Toilette sur le palier ? Pas graaaaaaaaaaaave ! Pas d'évier? Pas graaaaaaave, y'a une grande baignoire, faut bien qu'elle serve !

Et si jamais au bout de trois mois je me lasse ? Je fais quoi, j'achète un évier en attendant et je divorce à la fin de l'année ?

Dimanche 30 mars 2008 à 16:09




Gosh, plus ça va plus je trouve que c'est nul et moche. Je me fait du mal.

Vendredi 7 mars 2008 à 22:53

On m'a dit "fais un pavé", alors moi, je fais un pavé.
C'est comme quand quelqu'un te dit "non vas y je t'en pris prend la plus grosse" quand tu lui tends une pseudo moitié de truc comestible, et que tu réponds "d'accord, si t'insistes..."

J'ai rien à raconter de précis, ou plutôt plein de truc, je sais pas. Je sens que si je fais un article, ça va être le bordel, comme mes articles précédents d'ailleurs. C'est le thème du moment : l'impossibilité de trouver une thématique précise et le culte du désordre.

Ça me plait bien au fond cette idée de désordre. Je regarde autour de moi et je me dis que le mot désordre n'est même pas suffisant pour qualifier l'état de ma chambre. J'ai bien tenté de faire des petites piles méthodiques de tous les trucs qui trainaient par terre, comme ça je peux "circuler" dans ma chambre (i.e mon placard à balais). Mais non, des millions de choses viennent se rajouter dans tous les sens, le catalogue Ikéa côtoie les dossiers des écoles d'archi, les magazines de filles côtoient les livres sur l'art, et quelques débris de cours traînent par ci par là. Ma chambre, c'est un peu le même principe que la sédimentation mais avec une échelle de temps dix millions de fois plus rapide. Au moins.

Mais ce matin sur France Inter, ils ont dit que le désordre pouvait être source de créativité, même qu'ils ont dit que c'était le sujet de "rue des entrepreneurs sur France inter demain à 9h10". Et là je me demande pourquoi ce genre de détails totalement inutiles rentre dans mon cerveau sans me demander la permission. Mais sinon c'est vrai que c'est une bonne idée de débat, ou même de réflexion. Faut-il tout organiser, par extension tout vouloir maîtriser ? Ou le désordre a -t-il du bon ? Doit-on "donner du mou" un peu, et laisser faire les choses ?
Ordre. Ce mot me fait peur, un peu. J'ai déjà remarqué que, quand tout était en ordre, cela me faisait presque peur. Parce que pour moi ça à l'air sans vie. Je me sens même parfois mal à l'aise, j'ai dans l'idée que si je touche à quoi que ce soit, je vais rompre une sorte d'harmonie parfaite et terrifiante. Chez une de mes copines, quand on va chez elle, c'est toujours bien rangé, toujours étincelant de propreté. Et bah ça me fait peur, dans de rigueur et d'acharnement pour maintenir l'ordre.

C'est fou comme l'ordre fait vraiment parti de nos concepts du quotidien, de nos idées préconçues. Il faut que tout soit en ordre. Jeune, on nous a appris que l'ordre c'est bien, et que le désordre, c'est qu'un gros nase.  Qui n'a jamais entendu les traditionnels "va ranger ta chaaaaaambre !" / " T'as rangé ta chambre ? Non ? Bon bah c'est même pas la peine de venir me demander quoi que ce soit" / " Olala mais quand est-ce que tu vas comprendre qu'il faut ranger ta chambre ?! On dirait une procherie !! ". Et le pire, c'est que ça ne vient pas seulement des parents. Certains profs sont par exemples outrés à l'idée que nos cours soient rangés n'importe comment dans notre trieur, feuilles volantes, le début du chapitre 1 mélangé avec le milieu du chapitre 2.
Là j'ai envie de dire : 1/ C'est notre problème
                                     2/ Laissez nous vivre dans notre bordel organisé, du moment qu'on s'y retrouve.
Bien sûr, l'ordre a du bon, notamment quand on travail à plusieurs, ou quand on vit en collocation, ça en devient une mesure de respect voire même d'hygiène. Mais tout de même, je n'aime pas cette idée de lutte acharnée contre le désordre. On est tous un peu conditionné, par exemple, il y a des jours où je me répète sans cesse " Claire, il faut vraiment que tu range ta chambre, il y en a partout". Et pourtant ça fait environ 4 mois que je n'ai pas rangé ma chambre, et je le vis très bien ! Je vis même en harmonie avec ce bordel ambiant, sachant très bien que ma blouse de chimie se trouve sous ma collection de sac, trainant à côté du pull-que-je-met-le-dimanche-quand-je-glande. C'est un bordel parfaitement organisé. Mais beaucoup moins terrifiant. J'ai l'impression de laisser vivre les choses, de leur laisser la place. Et puis rien que pour le côté esthétique, ou artistique, je trouve qu'un pull jeté dans un coin de la chambre a beaucoup plus de charme qu'un pull plié au carré dans un coin de la chambre. Dans le pull jeté, il y a toute cette dimension de mouvement de la matière (pli, creux, reflets, forme...) qu'il n'y a pas dans le pull bien plié par notre main. C'est ce côté mise en scène rigide et artificielle qui m'effraie dans le pull plié au carré. Idem pour la couette, j'ai tellement pris l'habitude de ne jamais faire mon lit, que je ne supporte pas de voir mon lit fait au carré, la couette recouvrant parfaitement le matelas de part et d'autre, sans un pli à sa surface. Non, je me suis habitué à cette couette ouverte. Comme si mon lit me tendait les bras, une invitation à venir se lover entre les minis massifs montagneux de ma couette. C'est dingue toute l'étude spatiale que je pourrais faire dans ma chambre, s'il n'y avait pas cette empilement de sacs, cette couette plié de telle façon, ces piles de journaux façon tour de Pise, et j'en passe, ma chambre serait radicalement différente. Ma chambre en ordre a beaucoup moins de charme que ma chambre en désordre, avec ses volumes changeant. C'est peut-être pour ça qu'elle ne reste pas rangée très longtemps.
Voila l'explication : je vis en parfaite harmonie avec les objets de ma chambre, j'amasse des choses de ci de là. On ne dirait pas comme ça, mais ils font tous parti d'une sorte de monde que je me suis crée. ma chambre en bordel, c'est comme une mini auberge de jeunesse, y'a des choses de partout. Tu vois ce pull, il vient de l'armoire de maman, et ce bracelet qui traine sur le bureau, avant il était dans la boite à bijoux, ça ne lui empêche pas de vivre en parfaite harmonie avec le livre que le prof de philo m'a prêté il y a 4 mois (livre dont je viens de me rappeler  l'existence en levant le nez, à vrai dire, je crois que le prof en a totalement oublié l'existence, lui.)
C'est marrant quand on commence à s'imaginer que les objets ont une âme. Pas une vraie âme comme nous hein, ni un truc qui pense, qui réfléchi à sa condition ou que sais-je encore. Mais un truc qui leur confère un caractère spécial, je sais pas, quelque chose qui fait que chaque objet est unique et qu'il porte en lui tout un tas de souvenirs, d'odeurs, de mystères cachés et de superstitions. Quand j'emprunte des livres à la bibliothèque, je peux pas m'empêcher de penser qu'ils sont passés entre pleins de mains, que des paires d'yeux ont parcouru les pages avidement comme je le fais moi aussi, qu'une main a passé son doigt sur le titre pensivement en refermant le livre pour la dernière fois, que des sourires se sont dessinés sur pleins de visages à ce moment précis du livre. Pour moi, tout ça fait parti de l'âme du livre. Ce livre tu vois, il a du vécu. C'est pas juste un ensemble de petits caractères écrits noirs sur blanc. C'est tout une explosion de sentiments et de sensations, c'est des scènes qui sortent des mots et prennent vie. C'est ça l'âme du livre. Et l'âme de mon t-shirt noir, c'est ses souvenirs et mes superstitions : il a fait les maths du brevet avec moi, il a fait l'oral et l'écrit de français avec moi, et il fera obligatoirement quelques épreuves du bac avec moi, peut être même l'oral d'anglais euro ou les concours des écoles d'archi.

C'est dingue, j'ai écrit tout ça. Je me freine parce que ça devient long et chiant peut-être. Et que si je laisse couler mes idées, je ne m'arrêterais pas avant de mourir de faim ou de soif, vu comme c'est parti. Je voulais aussi parler du désordre dans ma tête, de tous les projets qui y traînent et de toutes les illusions qui y planent, mais à deux heures du matin j'y serait encore, donc peut être un autre jour. Peut-être...
Alors voila, c'était le pavé du vendredi soir. Le vendredi super chiant de contrôle de SVT et le vendredi de volley. Le vendredi où tu te dis que tu as des millions, des milliards de choses à faire ce week end.

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