Claire, serais tu une implacable dépendante de la blogosphère ? Serais-tu en train de reprendre goût au déblatérage d'inepties numériques ? Au lieu de travailler, par exemple faire ta fiche de lecture en socio, faire ta maquette pour lundi, faire tes maquettes pour mercredi, rattraper les cours que tu as volontairement ratés, comprendre les cours, réviser tes partiels.... Enfin TOUT CA, quoi.

Toujours est-il qu'aujourd'hui c'est le premier mai, fête du travail et on ne travaille donc pas. C'est la règle. Sacrilège si tu travailles le premier mai. Ma conscience est donc tranquille pour une journée.

Et quand on ne travaille pas, on peut faire plein de trucs géniaux à Paris.
Comme par exemple, rentrer en vélib à 3h du matin. Et mourir des cuisses. Depuis quand j'habite sur une colline ? C'est bizarre, c'est seulement quand il est 3h du mat' que ça monte, ça me l'a déja fait la dernière fois. Et puis curieusement, la Rue de la Convention est à peu près douze fois plus longue quand il est 3h du mat et que ça monte. Et la Rue d'Alesia tout pareil.

Sinon, on peut aussi essayer de dormir un peu en faisant des rêves bizarres, et se faire réveiller par le soleil qui filtre à travers les volets. C'est un peu comme un miracle le soleil à Paris. Déja on se demande comment il a réussi à venir jusqu'à la fenêtre, en mode contorsionniste entre les immeubles. Et puis ensuite, tout parait mille fois plus beau sous le soleil, tu découvres plein de truc, genre toit terrasses, balcon, tu peux même te permettre de regarder les nuages, en restant toutefois vigilant, car gare à la crotte de chien, et à la défécation fatale du pigeon.

Quand il fait beau à Paris, on peut même aller pique-niquer avec ses cousins et ses amis, et même rencontrer de nouvelles personnes, charmantes à souhait, drôles et interessantes. Et on peut même revoir quelqu'un qu'on avait furtivement vu une première fois, et de ce fait confirmer la très bonne impression faite par ce quelqu'un. Personnellement, je trouve ça cool les gens Biens. C'est finalement assez rare.

Un Vendredi premier mai, on peut se permettre de ne pas être omnibulée par la montagne de travail, et rien que pour ça, c'est une belle invention.