Jeudi 25 octobre 2007 à 21:12

Je suis tellement fatigué. Je m'énerve moi même. Ce que je peux penser m'énerve. Ca m'énerve et me desespère en même temps d'avoir ce désir en moi que je ne pourrais jamais satisfaire. Et ça m'énerve cette envie de lui plaire qui en découle. Cette envie de me démarquer et de me surpasser, cet sorte d'idéal inatteignable que je vise. M'énerve, m'énerve.
J'aimerais avoir continuellement le bon état d'esprit de la fille motivée qui veut s'accrocher et réussir. Mais non, cet état est transitoire. Il vient me narguer quelquefois, puis laisse la place à l'état d'esprit de la fille qui se plaint  et s'appitoie sur son sort.
Ce soir est le genre de soir où la liste de toutes les choses inaccessibles dont j'ai envie défile dans ma tête. Et ces envies me hantent, me pince quelque part en haut à gauche, me font comme un coup de poing dans le ventre. Je ne peux me résoudre à les chasser de ma tête, elles y sont bien trop ancrées pour le moment. Comme une espèce de bestiole dégeulasse grossissant à vue d'oeil en se nourrissant de toutes mes pensées positives.

Dimanche 21 octobre 2007 à 22:05

C'est un peu inexplicable mais autant profiter des moments de plénitude quand ils se présentent à nous. Parce que même si la sensation de bonheur absolu est d'origine non identifiée, c'est quand même trop bien de manger du chocolat noir-café en écoutant No surprise de Radiohead, en ayant confiance en l'avenir et plus prochément en ma semaine qui vient. Se sentir genre un peu invincible et puis rigoler en écoutant Juanes-adios le pido parce qu'on repense à tous les bons moments associés à cette chanson, et par extension on repense à cette journée qui contre toute attente était plutôt pas mal du tout. Noter qu'on a la chance d'être entourée de nageurs maitrisant à mon goût parfaitement l'art du cocktail entre sarcasme et gentillesse. Se rappeler de plein de bons souvenirs et les transformer en énergie positive. Retrouver cette volonté d'aller de l'avant.
Je note je note.


Il était temps, une semaine de plus et je devenais aigrie à force de me plaindre.

Lundi 15 octobre 2007 à 21:42

Desfois je me demande vraiment ce que je fais en S. Je peux pas m'empecher de penser que je me serais beaucoup plus épanouie en faisant arts appliqués, ou même L dans un bon lycée avec des options trop cool. Mais le truc c'est que j'ai pas voulu partir à cause de la natation, et quand je vois ce que mes résultats ont donné ces deux dernières années, il y a de quoi avoir des regrets. Je suis enfin en train de réaliser et surtout de m'avouer que j'ai fait S, parce que j'ai pas osé prendre le risque d'aller en arts appliqués, parce que j'avais peur que ce soit trop spécifique, que si jamais je changeais d'avis, si jamais je voulais plus être architecte, je ne puisse plus faire machine arrière. Mais aujourd'hui, je n'ai pas changé d'avis. J'ai fait S parce que ma mère m'a dit que je partirais bien assez tôt de la maison, et puis que S c'est bien c'est la voie royale ça ouvre toutes les portes, et puis tu te rends pas compte ça demande vachement de boulot de faire arts appliqués. Là j'ai envie de dire et alors, si ça me plait. J'aurais du lui dire que de toute façon, quitte à bosser, autant faire quelquechose qui me plait et où j'ai l'impression de m'enrichir, plutôt que de passer 2h à faire des exercices de svt qui me revulsent. J'aurais du avoir la force et la maturité de penser par moi même et de ne pas choisir la facilité. J'aurais du avoir ce goût du risque qu'il me manque souvent. Même sans faire arts appliqués, j'aurais du partir dans un lycée qui fait option arts plastiques. Parce que je m'en mords les doigts maintenant. Est-ce que j'ai tellement evolué en deux ans pour regretter mes choix, ou est ce que j'ai simplement choisis la facilité et le fait que tout le monde dans ma famille ait fait S, c'est vrai que d'un côté c'est rassurant. Est- ce que j'ai choisi S par réelle volonté de faire des maths et de la physique ou juste par peur de ne pas continuer dans la lignée de mes frères et d'affirmer ma différence ? J'aime pas faire de vagues et j'ai souvent peur d'assumer de trop grosses responsabilités, voila pourquoi. Je dis pas que je déteste ce que je fais en S, mais j'y prends aucun plaisir particulier, je le fais parce qu'il faut le faire et qu'il y a le bac à la fin de l'année,je le fais par simple envie de réussir, juste pour cette idée de challenge, je le fais parce qu'il me faut des bonnes notes. On peut pas dire que je deteste la physique, c'est même ma matière scientifique préférée, et de loin celle où je suis la meilleure, mais parfois, je trouve que ça rime tellement à rien... Ca m'enerve, c'est pas la vision du lycée que je voudrais avoir. Je voudrais aller en cours avec la curiosité d'apprendre, avec la sensation d'avoir encore plein de choses géniales à découvrir, avoir plaisir à me triturer les méninges et pas juste me triturer les méninges sans plaisir sur une exo de maths. Avoir la sensation de m'épanouir, d'évoluer dans ma façon de penser. Choses que je ressens en philo, que je ressentais parfois en français et en ECJS. Parce j'ai toujours eu une plus grande satisfaction à finir un devoir de français qu'un devoir de maths.
Bien sûre je ne peux pas regretter d'avoir fais S, d'être resté près de chez moi, parce que tout aurait été différent, je n'aurais pas les amis que j'ai aujourd'hui, je n'aurais pas ces moments précieux de rigolade à l'entrainement qui redonnent le sourire... Mais d'un côté je ne peux pas m'empecher de penser que j'aurais peut être eu des trucs mieux en contrepartie... C'est moche de vivre avec ce regret, j'aime pas, parce que de toute façon je peux rien y changer. Le seul moyen c'est de tenir le coup, et de me prouver que je peux arriver à ce que je veux même si j'ai pas forcément pris le meilleur chemin. Ca demande juste un peu plus de travail sur soi.

Lundi 15 octobre 2007 à 21:01

"I search around inside. My head is filling up with words at last, words to describe, words to explain. But are they words for speaking or only words for thinking ? Words for me or words to share ? If  I open my mouth to try and let them out, will they turn into sound ? And if they turn into sound, will they be loud enough for anyone to hear ? Will they make any sense ? Is my voice too quiet for this noisy world ? Too high ? Too low ? ..."

Malachy Doyle, Georgie.

Dimanche 14 octobre 2007 à 15:12

Semaine de merde jusqu'au bout.
Où comment enchainer les petits trucs enervants, accablants, desespérants et tristes, et même les gros trucs enervants, accablants, desespérants et tristes.
J'ai cru l'espace d'un instant qu'en regardant ma télé samedi soir à 21h,la bosse arriverait. J'y ai cru.

Reste plus qu'à attendre l'énorme bosse qui devrait surgir pour compenser tout ça.

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