Mercredi 10 octobre 2007 à 21:16

J'ai dit self-control tu résites plus d'évasion de l'esprit vers des terres défendues tellement elle font rêver agréablement. J'ai dit plus de coup d'oeil en coin, ne pas essayer de forcer le destin, si tu sais où il passe tu tournes le dos. Désormais je proscris toute tentative de rougissement de joues, de blancs dans la conversation, d'agitation nerveuse du stylo, de noeuds dans le ventre en sa présence.
Je me soigne. Et j'y arrive (presque).

Je suis free-minded.

Suffit d'y croire.

Samedi 6 octobre 2007 à 12:37

C'est quand même pas tip top cool là. Je viens de végéter pendant 1h dans mon lit, juste parce que j'avais pas la force ni l'envie de m'attaquer à ma philo. Et au lieu de réfléchir à mon sujet  hautement philosophique (Suis je ce que la culture a fait de moi ? Hmm et bien écoute j'y penserais à l'occasion), et bah j'ai pensé à tout plein de trucs qui ne font pas avancer une dissert' de philo. Je me suis même projeté à dimanche soir, quand j'aurais toujours pas de plan détaillé qui tienne la route, et que je m'énerverais jusqu'à 23h, et que je ferais plein de fautes d'orthographes sur ma copie, et que ce sera la merde international doublée d'une chiantise à toute épreuve. Parce que la bonne blague c'est que je suis pas là ce soir ni demain, ma maman me demande si je veux aller à Paris et moi je dis oui inocemment. C'est pas comme si j'avais un devoir d'allemand, THE big devoir de physique chimie et une dissert' de philo. Penses-tu Germaine ! Je crois que j'aime vivre dangereusement, genre adepte de la last minute panic.

Sinon, les devoirs de maths deviennent de plus en plus comiques. L'exercice trois, c'est obligé il était fait exprès pour pas que ça nous rapporte de points.

Mercredi 3 octobre 2007 à 21:34

Mes jours ne sont qu'une continuité de petits hauts et de petits bas ces temps-ci. Mon humeur change comme l'altitude des montagnes russes. Depuis hier j'ai mal au ventre juste avant d'aller en philo, comme le matin d'une compétition ou comme quand je vais dans un endroit que je connais pas. Ca fait deux cours de philo où je me sens mal juste avant d'entrer et j'arrive pas à l'expliquer. Pourtant j'aime bien et je trouve ça plutôt interessant. J'ai juste l'impression d'être complétement idiote et de ne pas avoir une once de réflexion. C'est un peu déconcertant. Et en plus j'arrive pas à exprimer ma pensée, mais ça je le savais déjà plus ou moins, c'est juste que c'est un peu un gros handicap pour la philo. Le prof m'a embrouillé ce matin quand je lui ai posé des questions. En fait je crois que je me suis embrouillé un peu toute seule aussi, et lui il me regardait avec un grand sourire, limite ça le faisait rire. Il a conclut par un "débrouillez vous" en rigolant. Je suis sorti en rigolant moi aussi, peut être un peu hypnotisé parce que c'est accablant comme il lui ressemble. Mais j'ai vite été gagné par un mélange bizarre d'inquiétude, de mélancolie et d'une sensation de nullité. Je sens le frôlage de crise de nerfs ce week end pour réussir à sortir une dissert' convenable, finalement je me moquais de ma cousine qui me disait qu'elle finissait souvent en pleurs, mais elle et moi, même combat. Ca m'enerve la place qu'est entrain de prendre ma dissert' (et la philo, et le prof par extension...) dans mon quotidien. En plein cours de dessin je me suis fait des noeuds dans le ventre rien qu'en y pensant. Je pensais que l'écrire ici me libérerait, mais absolument pas.

J'aime pas ces journées où j'ai l'impression de plus froncer les sourcils que de sourire. Où j'ai l'impression que toute ma lassitude ressort et s'inscrit sur mon visage. Quand on dirait que le temps pluvieux a pris pension dans ma tête et dans mes entrailles. Le genre de journée où j'aimerais tellement pleurer un bon coup, histoire de vidanger et purifier tout ça. Mais les larmes ne veulent définitivement pas sortir.

Lundi 1er octobre 2007 à 19:39

C'est émouvant, je viens de relire pour la première fois de l'année mon cours de SVT. C'est dingue tout ce qu'on a écrit en 3 semaines. Il y a même des trucs d'il y a une semaine que je ne me souviens même pas avoir noté. C'était pas vraiment moi peut-être. Tout s'explique, le mardi matin de 8h à 10h : physiquement présente, mais intellectuellement encore dans son lit, sauf pour quelques rares moments d'éclair de génie ou d'une envie soudaine (et totalement inexliquée) de participer. Pourtant c'est pas complétement inutile et inintéressant la SVT quand on y pense. Je veux dire, retrospéctivement (et laissez moi insister lourdement sur ce mot), je suis contente d'avoir appris des trucs sur les plantes, sur comment ça marche la Terre, les volcans et aussi tous les trucs magiques du corps humain. Tu vois c'est cool , moi aussi je fais (presque) parti des gens qui peuvent t'expliquer avec une facilité déconcertante le voyage d'un petit gabbro de la croute océanique. Mais avouez, très sincérement, c'est pas le cours le plus chiant du monde la SVT ? Je sais pas, y'a un truc. Je trouve juste ça emmerdant au possible. Et vas y qu'il faut dessiner le caillouuuuuu, ah mais oui mais c'est pas bien ton trait il a un micromètre de trop en épaisseur, olala mais il faut soigneeeeeeeeer tes dessins, c'est pas du tout exact ! Et pourquoi au microscope le prof il voit jamais la même chose que toi hein?! Et pourquoi tu tombes toujours sur le microscope tout pourri qui ne marche PAS ? Et pourquoi quand tu regardes la nomenclature les minéraux ils ont tous la même gueule, et toi t'es sensé savoir que la machin marron que tu vois à travers ton microscope tout pourri c'est une amphibole. Oui oui oui élémentaire mon cher Watson, easy rider quoi ! Les dessins au microscope c'est encore plus abstrait que les maths pour moi. Je dessine des trucs plus ou moins réussis, plus ou moins carrés, avec des jolies petites lignes dessus, mais alors je sais absolument pas ce que c'est, ni d'où ça sort. Que fais ce truc sur ma table, d'où vient-il, à quoi ça sert, quel est l'intêret à part aucun,  DE QUOI CA S'AGIT TON BORDEL ?!!!
Et les expériences bizarres qu'on nous donne en étude de document, le mec il s'est fait chier à découper un bout de tige de tomate, et il a fait des trucs suspects avec de la gélatine et du papier d'alu pour voir si la tige elle poussait quand même. Et toi t'es devant le document tu comprends rien parce que les dessins se limitent à des rectangle et des carrés de maximum 1 cm, en plus c'est franchement pas possible de rentrer dans la tête du mec qui a eu l'idée saugrenue de charcuter des tiges de tomate. Alors je te le demande, comment tirer quelquechose de CA, t'as juste envie de dire au mec : mais pourquoi tu fais ça ?! T'es un peu relou maintenant hein, tes idées loufoques tu te les gardes s'il te plait !

Sérieux, vivement la fin, comme ça j'aurais appris plein de truc et je pourrais me la péter en ayant l'impression de savoir comment ça marche. Point barre.


[Pfiou. Petit craquage post-révisions. Et encore, j' ai pas parlé du phénotype des épicéas, je me suis retenu ! ]

Lundi 1er octobre 2007 à 18:02

Je crois que la pluie me rend gaie. Je sors de cours, mon ipod dans les oreilles, et il se met à pleuvoir. Des grosses gouttes. Et il fait lourd. Tout comme j'aime. En plus c'est Gnarls Barkley dans mon ipod, ça me fait penser aux vacances. Quand on étaient dans la voiture tous serrés et que c'était grisant de rouler, rouler, rouler. Il se met à pleuvoir de plus en plus fort, et plus il pleut mieux je me sens. J'ai envie de ralonger le chemin, de raccourcir mes pas. Le hasard de mon ipod fait bien les choses, il me fait écouter Amélie Poulain et puis Happy Ending de Mika. Alors je lève la tête en regardant les nuages, je ralentis le pas, et tout un tas de choses bien me viennent en tête. J'arrive pas à déloger ce sourire qui est venu se scotcher en dessous de mon nez. J'ai juste l'impression d'être bien. D'avoir confiance pour la suite. Bien dans ma tête. Et j'ai comme une énorme envie d'arrêter le temps. Juste là, maintenant, tout de suite. Et de faire prendre vie à toutes les choses agréables auxquelles je pense, comme ça sous mes yeux.

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