Mardi 22 avril 2008 à 21:47

Deux solutions :

Faire sa loque et aller se coucher, s'endormir sans avoir le temps d'être assaillie par ces foutues pensées négatives. Essayer de se lever de bonne humeur demain matin.

ou

Ecouter une chanson qui donne la pêche, pour essayer d'oublier ses idées noires. Puis aller se coucher, en tentant de s'endormir le plus vite possible.

Je maudis cette bonne nouvelle, et ma curiosité.

Samedi 23 février 2008 à 20:11

Oh joie les week-end de compétition interrégionale-qui-se-passe-dans-ta-région-comme-ça-t'as-l'impression-que-c'est-
tout-près-ouaiiiiiis.
Mais en fait non.

Petit scénario vite fait : hier départ 14h, arrivé 20 minutes avant la fin de l'échauffement (oh ouiiii le centre ville et ses interdictions de tourner à gauche), début des épreuves 16h.
Temps d'attente entre la fin des séries des 50 mètres et le début des finales : au moins mille ans. Enfin juste une heure et demi dans un minibus, qui plus est entre 18 et 19h30. "Arnauuuuuuuuuuuuud on va au Fleunch on a faim ! Allez, s'il te plaît ! Fleunch ! - NON. "
Début des finales 20h, touvabien. Back home 22h23 à la pendule du four, encore mieux. Fatigue, faim, constant nullité au niveau des temps, trois spaghetti dur qui se battent en duel (mes parents n'ont toujours pas compris que je pourrais manger trois camions après avoir nagé.)
Ajoutons à cela les vannes que je me suis prises dans la tête non-stop 16h-22h, parce que oui, seule fille au milieu de six gars, c'est limite réglementaire de s'en prendre plein la gueule. Au début ça va, je prend sur moi, mais quand en plus je fais des vieux temps, que je suis fatigué, que j'ai pas envie de nager, que je n'ai absolument pas confiance en moi, et que j'ai faim, alors là c'est la crise. Oui oui avec des phrases assassines qui tournent en boucle dans ma tête, et les larmes que j'essaye de cacher, parce que bon, j'ai ma dignité quand même.


Et c'est là que j'en arrive au constat n° 1 : si il y a bien un besoin que je n'arrive pas à dominer, c'est bien la faim. Je suis esclave de ma faim. Dès que j'ai faim, d'une j'ai mal à la tête, mal au ventre blablabla, mais au delà des symptômes physiques s'ajoute d'autres facteurs beaucoup plus nuisibles : je commence à être de très mauvaise humeur, tout me fait chier, je trouve que tout le monde est con, j'ai envie d'envoyer tout le monde se faire voir, la moindre question idiote ou réflexion un peu déplacée m'agace au plus haut point.

Constat n°2 : Si à cela s'ajoute la fatigue, c'est le drame. Parce que quand je suis fatigué et que quelquechose m'énerve, ou que quelquechose me stresse, ou même quand je n'ai pas réussi à faire quelque chose, les larmes sortent quasiment à chaque fois. Et c'est un truc super vicieux parce que je m'en veux de pleurer pour un truc aussi minable, aussi absurde et aussi minime. Donc je me trouve nulle, faible, pitoyable, je me rabaisse encore plus. Donc j'ai d'autant plus envie de pleurer. Cherchez l'erreur. Et comme ce sont le genre de crises qui arrivent à des moments où il est délicat de pleurer, j'essaye de me retenir, ma bonne conscience me dit "Zen Claire , retient tes larmes, calme toi", et ma mauvaise conscience me dit " T'façon t'es trop naaaaaze, t'es nulle, t'es moche, tu sers a rieeeeeeeeen, aller vas y pleure comme ça tu seras encore plus pitoyable !", et à force d'essayer de me retenir, ça me donne encore plus envie de pleurer. C'est toujours le côté obscur qui l'emporte, bizarrement. J'ai donc la larme facile.

Constat n°3 : Quand ça va mal, ça va encore plus mal. Le moindre petit élément déclencheur associé à la fatigue et à la faim se transforme en une crise de larmes et une grosse remise en question. En tout cas, chez moi. Là je me demande comment ça se fait que je réagisse comme ça pour une chose aussi bête, comment ça se fait que je perde toute confiance en moins face à certaines situations, comment ça se fait que je ferme ma gueule alors qu'avant j'avais plus de répondant ? Est ce que je deviendrais faible ? Est ce que je suis trop exigeante avec moi-même ? Pourquoi leurs réflexions me vexent à ce point ? Pourquoi j'arrive pas à le prendre avec humour, comme avant ? Pourquoi est ce que j'attache tellement d'importance au regard des autres ?  Et bordel pourquoi je pleure au moindre problème ?! C'est quoi le truc là, j'ai des désirs inconscients à exorciser ?! C'est ça, je refoule trop peut-être.

Conclusion : demain, j'appelle Freud. Ensuite je me prescris des séances de pleurs tous les soirs, pour vidanger.

Sinon, ce matin je me suis levée à 6h10, j'ai nagé à 11h52, j'ai fait un temps pourri mais alors vraiment pourri, comme ça m'étais pas arrivé depuis 2 ans. Et en plus c'était mal nagé. Je me rend compte que j'aime plus assez les compétitions pour devoir me faire littéralement CHIER tout un week-end pour faire des temps de merde, n'ayons pas peur des mots. ( Et là je sens les larmes qui pointent parce que "ouiiiii je suis faible, j'abandonne ! ") Enfin bon merde, 3 ans que je rame, que je régresse même, et que toute cette histoire me donne quelques remords déjà évoqués...




Edit post-relecture (d'où le titre ) : C'est dingue, l'impression de ma dualité interne se confirme dans mes écrits. J'ai vraiment l'impression que deux entités se battent en moi, ,et que moi, je subis.  Mais au fond qu'est ce que le moi ? AAAAAAAAAAH faut que j'arrête la philo !!!!  ( genre la fille complètement torturée par ses démons intérieurs...)


[Bon, et bah ça, c'est un article qui fait du bien, croyez moi !]

Mercredi 2 janvier 2008 à 20:57

Ca pourrait pas être simple ? Je pourrais pas être amoureuse de quelqu'un qui a mon âge, que je vois souvent et qui m'aime aussi tant qu'à faire ?
 A la limite, être amoureuse de mecs inaccessibles ça serait pas un problème si ça ne me rendait pas triste, et si toutes ces histoires ne se ressemblait pas desespérément. Ca ne serait pas non plus très contraignant si une photo ne me donnait pas envie de me terrer dans mon lit pendant 15 jours, si je ne faisait pas des rêves plutôt significatifs, si je n'avais pas tendance à me faire des films dans cette période pré sommeil, où rêve et réalité s'entremêlent dangeureusement.
Malheureusement ce n'est pas le cas, donc c'est contraignant. Et ça fait chier.
Et le prof de philo qui nous donne un texte de Pascal, qui se demande ce que c'est vraiment le moi, et qui dit que de toutes façons, on aime quelqu'un juste pour ces qualités et son apparence. Pascal je te maudis, je ne veux rien savoir de tout ça, j'ai pas envie d'apprendre des trucs là dessus, encore moins de pondre une copie double sur l'amour, je ne veux rien entendre, rien entendre, rien entendre !


"C'est quoi ce bordel avec l'amour là ? Comment ça se fait qu'on devient dingue à ce point. T'imagine le temps qu'on passe à se prendre la tête là-dessus ? Quand t'as quelqu'un : Est-ce que c'est la bonne ? Est-ce que je l'aime vraiment ? Et est-ce qu'elle m'aime autant que moi je l'aime ? Est-ce qu'on peut aimer plusieurs personnes dans sa vie ? Pourquoi on se sépare ? Est-ce qu'on peut réparer les choses quand on sens que ça se barre en couille ? Toute ces questions à la con qu'on se pose tout le temps là... Pourtant on peut pas dire qu'on y connaît rien, on est préparé quand même. On lit des histoires d'amour, on lit des comptes, on lit des romans d'amour, on voit des films d'amour, l'amour, l'amour, l'amour... "

Les Poupées Russes

Jeudi 25 octobre 2007 à 21:12

Je suis tellement fatigué. Je m'énerve moi même. Ce que je peux penser m'énerve. Ca m'énerve et me desespère en même temps d'avoir ce désir en moi que je ne pourrais jamais satisfaire. Et ça m'énerve cette envie de lui plaire qui en découle. Cette envie de me démarquer et de me surpasser, cet sorte d'idéal inatteignable que je vise. M'énerve, m'énerve.
J'aimerais avoir continuellement le bon état d'esprit de la fille motivée qui veut s'accrocher et réussir. Mais non, cet état est transitoire. Il vient me narguer quelquefois, puis laisse la place à l'état d'esprit de la fille qui se plaint  et s'appitoie sur son sort.
Ce soir est le genre de soir où la liste de toutes les choses inaccessibles dont j'ai envie défile dans ma tête. Et ces envies me hantent, me pince quelque part en haut à gauche, me font comme un coup de poing dans le ventre. Je ne peux me résoudre à les chasser de ma tête, elles y sont bien trop ancrées pour le moment. Comme une espèce de bestiole dégeulasse grossissant à vue d'oeil en se nourrissant de toutes mes pensées positives.

Lundi 15 octobre 2007 à 21:42

Desfois je me demande vraiment ce que je fais en S. Je peux pas m'empecher de penser que je me serais beaucoup plus épanouie en faisant arts appliqués, ou même L dans un bon lycée avec des options trop cool. Mais le truc c'est que j'ai pas voulu partir à cause de la natation, et quand je vois ce que mes résultats ont donné ces deux dernières années, il y a de quoi avoir des regrets. Je suis enfin en train de réaliser et surtout de m'avouer que j'ai fait S, parce que j'ai pas osé prendre le risque d'aller en arts appliqués, parce que j'avais peur que ce soit trop spécifique, que si jamais je changeais d'avis, si jamais je voulais plus être architecte, je ne puisse plus faire machine arrière. Mais aujourd'hui, je n'ai pas changé d'avis. J'ai fait S parce que ma mère m'a dit que je partirais bien assez tôt de la maison, et puis que S c'est bien c'est la voie royale ça ouvre toutes les portes, et puis tu te rends pas compte ça demande vachement de boulot de faire arts appliqués. Là j'ai envie de dire et alors, si ça me plait. J'aurais du lui dire que de toute façon, quitte à bosser, autant faire quelquechose qui me plait et où j'ai l'impression de m'enrichir, plutôt que de passer 2h à faire des exercices de svt qui me revulsent. J'aurais du avoir la force et la maturité de penser par moi même et de ne pas choisir la facilité. J'aurais du avoir ce goût du risque qu'il me manque souvent. Même sans faire arts appliqués, j'aurais du partir dans un lycée qui fait option arts plastiques. Parce que je m'en mords les doigts maintenant. Est-ce que j'ai tellement evolué en deux ans pour regretter mes choix, ou est ce que j'ai simplement choisis la facilité et le fait que tout le monde dans ma famille ait fait S, c'est vrai que d'un côté c'est rassurant. Est- ce que j'ai choisi S par réelle volonté de faire des maths et de la physique ou juste par peur de ne pas continuer dans la lignée de mes frères et d'affirmer ma différence ? J'aime pas faire de vagues et j'ai souvent peur d'assumer de trop grosses responsabilités, voila pourquoi. Je dis pas que je déteste ce que je fais en S, mais j'y prends aucun plaisir particulier, je le fais parce qu'il faut le faire et qu'il y a le bac à la fin de l'année,je le fais par simple envie de réussir, juste pour cette idée de challenge, je le fais parce qu'il me faut des bonnes notes. On peut pas dire que je deteste la physique, c'est même ma matière scientifique préférée, et de loin celle où je suis la meilleure, mais parfois, je trouve que ça rime tellement à rien... Ca m'enerve, c'est pas la vision du lycée que je voudrais avoir. Je voudrais aller en cours avec la curiosité d'apprendre, avec la sensation d'avoir encore plein de choses géniales à découvrir, avoir plaisir à me triturer les méninges et pas juste me triturer les méninges sans plaisir sur une exo de maths. Avoir la sensation de m'épanouir, d'évoluer dans ma façon de penser. Choses que je ressens en philo, que je ressentais parfois en français et en ECJS. Parce j'ai toujours eu une plus grande satisfaction à finir un devoir de français qu'un devoir de maths.
Bien sûre je ne peux pas regretter d'avoir fais S, d'être resté près de chez moi, parce que tout aurait été différent, je n'aurais pas les amis que j'ai aujourd'hui, je n'aurais pas ces moments précieux de rigolade à l'entrainement qui redonnent le sourire... Mais d'un côté je ne peux pas m'empecher de penser que j'aurais peut être eu des trucs mieux en contrepartie... C'est moche de vivre avec ce regret, j'aime pas, parce que de toute façon je peux rien y changer. Le seul moyen c'est de tenir le coup, et de me prouver que je peux arriver à ce que je veux même si j'ai pas forcément pris le meilleur chemin. Ca demande juste un peu plus de travail sur soi.

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