Dimanche 14 octobre 2007 à 15:12

Semaine de merde jusqu'au bout.
Où comment enchainer les petits trucs enervants, accablants, desespérants et tristes, et même les gros trucs enervants, accablants, desespérants et tristes.
J'ai cru l'espace d'un instant qu'en regardant ma télé samedi soir à 21h,la bosse arriverait. J'y ai cru.

Reste plus qu'à attendre l'énorme bosse qui devrait surgir pour compenser tout ça.

Mercredi 3 octobre 2007 à 21:34

Mes jours ne sont qu'une continuité de petits hauts et de petits bas ces temps-ci. Mon humeur change comme l'altitude des montagnes russes. Depuis hier j'ai mal au ventre juste avant d'aller en philo, comme le matin d'une compétition ou comme quand je vais dans un endroit que je connais pas. Ca fait deux cours de philo où je me sens mal juste avant d'entrer et j'arrive pas à l'expliquer. Pourtant j'aime bien et je trouve ça plutôt interessant. J'ai juste l'impression d'être complétement idiote et de ne pas avoir une once de réflexion. C'est un peu déconcertant. Et en plus j'arrive pas à exprimer ma pensée, mais ça je le savais déjà plus ou moins, c'est juste que c'est un peu un gros handicap pour la philo. Le prof m'a embrouillé ce matin quand je lui ai posé des questions. En fait je crois que je me suis embrouillé un peu toute seule aussi, et lui il me regardait avec un grand sourire, limite ça le faisait rire. Il a conclut par un "débrouillez vous" en rigolant. Je suis sorti en rigolant moi aussi, peut être un peu hypnotisé parce que c'est accablant comme il lui ressemble. Mais j'ai vite été gagné par un mélange bizarre d'inquiétude, de mélancolie et d'une sensation de nullité. Je sens le frôlage de crise de nerfs ce week end pour réussir à sortir une dissert' convenable, finalement je me moquais de ma cousine qui me disait qu'elle finissait souvent en pleurs, mais elle et moi, même combat. Ca m'enerve la place qu'est entrain de prendre ma dissert' (et la philo, et le prof par extension...) dans mon quotidien. En plein cours de dessin je me suis fait des noeuds dans le ventre rien qu'en y pensant. Je pensais que l'écrire ici me libérerait, mais absolument pas.

J'aime pas ces journées où j'ai l'impression de plus froncer les sourcils que de sourire. Où j'ai l'impression que toute ma lassitude ressort et s'inscrit sur mon visage. Quand on dirait que le temps pluvieux a pris pension dans ma tête et dans mes entrailles. Le genre de journée où j'aimerais tellement pleurer un bon coup, histoire de vidanger et purifier tout ça. Mais les larmes ne veulent définitivement pas sortir.

Dimanche 30 septembre 2007 à 17:47

J'ai très envie d'acheter ce livre sur le DADA. J'ai aussi très envie d'aller visiter la cité de l'architecture et du patrimoine. Je suis aussi très pressé de passer mes concours d'archi, pour voir ce que je vaux et même juste pour le challenge. Oui c'est vrai, j'ai plein d'envies, je pourrais faire une liste mais elle ne comporterait rien que je puisse satisfaire immédiatement. C'est bizarre, en ce moment j'ai juste l'impression d'être dans une grosse phase d'attente. Attendre les dates des portes ouvertes, les dates des inscriptions, attendre les dates des concours. Les dates du bac blanc, la date de mon oral d'anglais euro. Attendre d'autres trucs plus personnels et moins avoués aussi. En fait, j'ai l'impression d'être dans une routine, je me contente de faire ce que je fais déjà, comme si je prenais pas tellement de risques, qu'il ne se passait pas de trucs nouveaux ou inattendus. Les semaines passent. Rien de plus que l'année passée à part le fait qu'il faut travailler plus.
A bien y réfléchir, et pour résumer cet article fondamentalement inutile, toutes ces sensations traduisent juste l'horrible impression que j'ai depuis début septembre : ce début d'année me semble être la continuité de l'année précédente, comme si j'étais rentré en terminale 3 jours après mon oral de français. Il m'est arrivé durant ces trois dernières semaines de me demander sérieusement si mes vacances n'étaient pas qu'un rêve.
C'est super perturbant.

Vendredi 28 septembre 2007 à 18:07

Pourquoi est-ce qu'il a le même nez ?
Les mêmes cernes sous les yeux ?
La même façon de parler, avec cet espèce de petit cheveux sur la langue mais qui en fait n'en est pas un, mais qui rend le tout très charmant ?
La même façon de marcher avec la main dans la poche ?
Pourquoi tout pareiiiiiil ?!

C'est genre, le conflit interne entre ma raison et une petite voix dans ma tête.
La petite voix, je lui dis FUCK OFF, parce que c'est juste pas possible, inimaginable, et que de toute façon je lui interdit de nourrir des espoirs déçus d'avance, parce que je le sens gros comme une maison que ce petit jeu va finir par devenir dangereux. Je me connais et ça me rappelle vaguement quelquechose, au début c'est marrant, ça met de bonne humeur et ça parait anodin, mais après ça devient vite déprimant.
Donc shut up la voix avant que ça devienne n'importe quoi. C'est là qu'on va voir si je suis capable de ne pas céder aux appels de ma petite voix et accessoirement, d'apprendre de mes erreurs.

Mercredi 12 septembre 2007 à 21:09

Déjà on change la musique qui commençait à prendre la poussière depuis le mois de juillet. Ensuite on met du Manu Chao parce que ça nous fait penser au gentil garçon qui à eu la bonne idée de nous offrir ce cd en cadeau d'anniversaire. Après, on pense à écrire parce que ça soulage et ça évite d'embêter ses amis avec des pseudo-problèmes démoralisant, et ensuite on arrête de parler de soi à la 3ème personne. Parce que même si on se sent un peu déphasée avec le corps en terminal et le coeur en vacances, c'est pas une raison.

Je m'interdis de penser à mes vacances pendant la journée, je m'interdis de paniquer en pensant que je n'ai aucune motivation, je m'interdis de revoir des images bien trop agréables défiler dans ma tête. Mais ça marche pas toujours. Parce que mon prof de philo ressemble à quelqu'un qui a partagé un morceau de mes vacances, et quel morceau ! Et parce qu'en plus le garçon qui ressemble à mon prof de philo je l'ai revu dimanche pour mon anniversaire avec tous les autres gens d'Oléron, et que donc, les souvenirs reviennent bouillir à la surface. Parce qu'en plus je suis à côté de quelq'un de tout pourri en spé physique et que dès que j'ai un petit truc qui va pas je subis le phénomène de la gouttière qui se vide. Comme quand la gouttière elle relache toute l'eau de pluie qu'elle a accumulée pendant 3h. Bah moi je repense à tous les petits trucs qui font que. Et puis tout ça ça se vide, parfois mes yeux c'est la gouttière. Parfois quand je regarde le prof de philo je me perds dans mes pensées et je pince les lèvres pour contrôler le débit de la gouttière, parce qu'il faut pas que ça sorte, sinon c'est la fin ça s'arrête plus.

Sinon j'ai passé une merveilleuse journée d'anniversaire, mais chut je le garde quelque part vers la gauche parce que quand j'en parle ça fait des noeuds dans l'estomac et la gouttière déborde tellement c'était bien.

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