Je suis entré dans le labo et ça sentait le trop propre et l'aseptisé. Un peu comme à l'hopital. Je déteste.C'est le genre d'odeur qui me bloque direct. Et puis je me suis assise sur le fauteuil jaune de la salle n° 1 j'ai tendu mon bras droit. Il a sorti les petits tubes à bouchon, vert, violet, bleu et rouge. Je lui ai dit que je savais plus comment ça faisait, que ma dernière c'était en CE2, pour mon appendicite. Il a dit que c'étair terrible et qu'il allait me vider de mon sang comme un barbare. J'ai rien senti il a planté l'aiguille trop rapidement. Ma mère m'avait bien dit que c'était le meilleur piqueur de l'ouest. J'ai vu mon sang couler dans les petits tubes, faire des bulles, j'ai même pas eu envie de détourner la tête. J'aime bien la couleur de mon sang, oui c'est un beau rouge. J'ai desséré le poing, il était rouge et je tremblais. Je me suis trahi sous mes airs calmes. Et puis, comme je suis une chanceuse, j'ai eu le droit à une deuxième prise de sang, et à un autre piqueur. Je voulais une grande blonde jeune et souriante en blouse blanche genre Izzie dans Grey's Anatomy, j'ai eu une petite madame à lunette grosse comme des blinis, en tailleur avec un pull rouge. Elle m'a piqué à deux à l'heure, comme pour faire durer le plaisir, j'ai senti l'aiguille rentré péniblement, c'était mieux la première fois. Elle m'a fait la conversation. "Ah oui architecte c'est bien ça, il ya pas beaucoup de femme en plus". Enfait c'était pas si terrible. J'me souvenais plus, j'pensais que c'était plus gore de se faire vider de son sang. Je me sentais manchot après, avec mes deux coton au creux des bras. Comme quand vous mettez du vernis à ongle, vous osez plus toucher à rien pendant 10 minutes. Bah là c'est pareil, j'avais l'impression d'avoir deux bout de bois à la place des avants bras.C'est pas de ma faute si j'ai été tromatisée dans ma jeunesse par les hopitaux. C'est bizarre, mais plus j'approche de mon opération des dents de sagesse plus j'ai des images et des souvenirs désagréables qui reviennent. Je suis psychologiquement perturbée, je suis même carrément grave parfois.
Mardi 2 janvier 2007 à 13:49
Champagne, foie gras, cadeaux, saumon, petits four, bûches. Longue soirée chez ma grand mère paternelle, comme chaque année. Toujours les mêmes choses, toujours assis aux mêmes places. Toujours ces regards désespérés vers 22h30 avec mes frères. Et moi, discrètement "dis mamaaan, on y vaaaa". Et puis on rentre, faire nos cadeaux, rien que tous les cinq. Ca me donne toujours plein d'étoiles dans les yeux de nous voir réunis, souriant, rigolant entrain d'ouvrir nos cadeaux. En plus cette année, j'ai été forte, mes cadeaux ils ont vachement plu !
Le 25, normalement c'est Paris, chez ma grand mère maternelle ce coup ci, avec toute la famille. Mais cette année, ça sera le 26. Mon oncle a appelé le 24 au soir. Ma grand mère est à l'hopital, fracture du col du fémur. Elle doit attendre Mercredi avant de se faire opérer. Damned. On a passé un 25 décembre tranquille, un peu comme une journée pyjama, tous les cinq, à lire dans son lit, à jouer aux jeux de société récemment offert, à profiter de nos cadeaux.
Le 26, traditionnel départ pour Paris, avec la voiture de mon père. Rine n'a changé là non plus, c'est toujours la même ambiance, mes deux frères et moi à l'arrière, la tête dans le brouillard. Moi assise au milieu, comme d'habitude, parce que je ne peux pas m'élever contre mes deux tortionnaires de frères. Le voyage avec la super musique de mon père, genre ex-fan des sixties, Michel Sardou (au secours), ou dans les moments de grande bonté les Beatles, Téléphone et les Stones. Quand on arrive à paris c'est traditionnel aussi, on tourne trois heures pour trouver une place, c'est toujours les même discussions en plus " Bon au pire tu peux te garer devant Mario Dessuti - Ah nan surement pas si c'est pour me payer un PV ou être coincé par un con surement pas !! " J'adore. Mon père fini par nous lacher devant l'immeuble. Rue de Vaugirard. L'éternelle course avec l'ascenceur. Le palier du premier avec les range chaussures, le palier du second avec les bouquets, les machins bizarres de la dame qui est artiste. Le plaier du troisième sans rien, et enfin notre palier, le quatrième étage avec les bruits de cocotte minutes et les éclats de voix qui s'échappe par la fente de la porte. La sonnette, les bruits de pas sur le parquet, et les sourires. La famille qui arrive petit à petit, on installe le buffet, on déménage deux trois chaises, on pose les cadeaux au pieds du sapins. On refait le monde entre cousins, cousines, frères soeurs, oncles, tantes. Pourtant, ce fût un Noël étrange puisque sans ma grand mère. Toute la journée on s'est relayés pour qu'elle ne soit pas seule dans sa chambre d'hopital. Ca m'a foutu le cafard, je déteste les hopitaux.
Et puis tout le monde est partie, peu à peu. Mais moi je suis resté avec mes cousines, as usual. Le lendemain, leche vitrine rue de Rennes le matin. H&M, Zara, and so on. L'après midi on savait pas ce qu'on allait faire, alors on est sortie, et naturellement on s'est dirigé vers Montparnasse et ses cinéma. "Eh Emilie, il passe The Fountain dans 10 minutes, on y va ? - Allez, ouais ! "
Et bah The Fountain, c'est carrément bien. C'est spécial, c'est du Darren Aronofsky. J'ai pleuré comme une conne pendant un bon bout du film. Parce que ça parle d'amour, de mort et d'éternel. Que les acteurs jouent bien, et que je suis amoureuse d'Hugh Jackman. Mais ça c'est pas nouveau. Estétiqement parlant, ce film est magnifique. Tant au niveau des effets spéciaux, qu'au niveau des gros plans et de la lumière. The Fountain c'est tout simplement un film qui marque. En ce qui me concerne en tout cas. Ah oui autre chose, la musique est sublime. Au même titre que le film.
[ Bon alors le pavé de Noël, ça c'est fait ! ]
Dimanche 5 novembre 2006 à 17:15
Continuons dans la série "vacances tennistiques".
Dans la famille Masters Series, je voudrais Bercy.
Trois jours de folie au palais omnisports. Mon Dieu que c'était bien. Du tennis, du tennis et encore du tennis. De 11h à 0h. Des fous rires, des blagues pas drôles, des photos flous, un appareil photo capricieux et des vidéos inintéressantes mais qu'on gardera toujours, comme ça, pour le souvenir. Des points gagnants, une ambiance electrique, explosive, euphorique, des mains toute rouges, des cris de joie, de frustration, des applaudissements et tellements de trucs encore...
Ont défilé sous mes yeux, entre beaucoup d'autres :
Paul-Henri Mathieu deux fois, Xavier Malisse, Sebastien Grosjean deux fois, Tommy Robredo, Christophe Rochus, José Acasuso, Nicolas Almagro, Jonas Bjorkman, Kristof Vliegen, Florent Serra, Julien Benneteau deux fois, Fabrice Santoro en simple et en double, Fernando Gonzales, Novak Djokovic, Tomas Berdych, Olivier Rochus, Igor Andreev, Gael Monfils, James Blake, Arnaud Clément deux fois en simple et une fois en double avec LLodra, Nicolas Massu, Fernando Verdasco, Michael LLodra en simple, Richard Gasquet, Nicolas Mahut, Robin Soderling et enfin Dieu parmis les Dieux, Marat Safin, deux fois s'il vous plait (et même que les deux fois il a gagné)
Les meilleurs matchs étaient, comme d'habitude, ceux de Paulo qui a un réel don pour mettre le feu au central, et ceux de Safin, parce que ce mec, d'une il est magnifique, imposant enfin tout ce que vous voulez, et de deux quand vous le voyez jouer, c'est toujours l'ascenceur émotionnel, parce qu'il est cabable de vous sortir des supers coups qui vous font sautez sur votre siège et vous exclamez "aaahhhh j'aime ce mec il est vraiment trop fort !!", mais 5 minutes après, il joue comme une merde, à foutre les balles dehors ou dans le filet et là c'est plus que de la frustration, c'est de la desespérance "putain mais ce mec est grave, je le déteste, il y a 5 minutes il jouait comme un Dieu..."
L'inconvénient de rester trois jours de suite à Bercy, et quasiment à la même place en plus, c'est qu'on a la fâcheuse impression d'être chez soi au bout du deuxième jour. Et qu'apres, quand on se leve le matin, on a l'impression qu'on va prendre le métro et se poser sur le central toute la journée. Mais NON ! La vie est trop cruelle et tout les bonnes choses ont une fin, il faut donc se contenter de la télévision. Chose impossible. Essayer donc de regarder le tennis à la télé après avoir passé 3 jours DANS la télé. "Nan mais il est nul ce caméraman il regarde pas la même chose que moi ! Et puis je vois mal mn p'tit juge de ligne que j'aimais bien là. Et puis y'avait pas de pub là bas hein !! Rhoo comment ça ils nous montrent pas Arnaud Clément entrain de changer de t-shirt ?! Bande d'incapables..."
Franchement après ça, la télévision a un gout amer. C'est sûr que c'est beaucoup moins drôle de faire la OLA toute seule sur son canapé, ou même de scander "ALLEZ !! PAULO !! TES SUPPORTERS SONT LA !! " puisque de toutes façons, personne ne vous entend à part votre mère qui fait son repassage et qui aimerai bien entendre la télé...
[ oui le grand truc blanc là, c'est Marat ]
Vendredi 3 novembre 2006 à 20:06
Roland Garros.
Normalement, rien qu'à l'évocation de ces deux mots, je me met à sourire bêtement et à ouvrir grand les yeux, comme une gamine devant ses cadeaux de Noël.
Parce que Roland Garros, c'est mythique. C'est même la grande classe.
Et même que Dimanche dernier, j'ai fait une visite guidée de Roland Garros, avec le Tenniseum. Waow.
C'était bizarre. Même un peu triste. Parce qu'il fesait gris, il fesait froid et il y avait des feuilles mortes dans les allées vides. On entendait le bruits des voitures passant sur l'avenue de la porte d'Auteuil. J'avais l'impression d'être transporté dans un autre temps. Une époque révolue. Comme si je visitais les ruines du stade et que le guide nous comptais l'histoire de tous ces champions qui jadis, ont fait les belles heures du tennis.
On a visité les vestiaires et les salles de presse. C'était bien, presque irréel même. Voir les guichets d'acceuil des joueurs, ces fauteuils vides et ces rangées de casiers vides également, en imaginant Rafael Nadal entrain de sautiller avant d'entamer son match, Arnaud Clément entrain de se faire masser (baaaave) ou bien Mario Ancic assi dans les fauteuils en toile verte, entrain de regarder un match sur les écrans des vestiaires. Imaginer LLodra entrain de faire une blague à Grosjean. Imaginer Safin en interview avec tous ces journalistes trépignant sur place la main levée.
On a pris le même chemin que les joueurs pour rentrer sur le central. Essayer de sentir la tensions des joueurs avant leur match, les regards qui se croisent, plein de défi. Imaginer les agents en costard parlant dans leur talkie-walkie. Et enfin ouvrir la porte et s'imaginer le central plein à craquer, le speaker qui annonce votre nom et la foule qui vous acclame sous un soleil tapant.
Mais, en cette fin d'octobre, il n'y avait rien de tout ça. Heureusement que j'ai l'imagination particulièrement fructueuse.
Il n'y avait pas de terre battue sur le central, juste des restes. Il n'y avait pas non plus les drapeaux en haut des gradins sur fond de ciel bleu. Il n'y avait pas Laurent Luyat et Cédric Pioline sur la terrasse. Il n'y avait pas ces milliers de personnes dans les gradins. Il n'y avait pas ce brouhaha ambiant dans les allées, pas non plus les cris et les applaudissements qui ponctuent la fin de chaque point. Il n'y avait pas l'ambiance survoltée du central, les exclamations de la foule quand le joueur rate un smatch, l'euphorie de la Ola.
Mais quand on a visité le Tenniseum, grace aux vidéos, toute la chaleur et l'esprit des Internationaux de France est revenue. Cette ambiance estivale et festive si particulière, ces moments de joie, de deception ou de frustration intense. C'était vraiment génial. Voir la coupe des mousquetaires juste en face de nous, voir les images de tous les vainqueurs brandissant cette coupe se former dans nos têtes, Nadal, Gaudio, Agassi, Noah, Kuerten, Ferrero, et bien d'autres. Imaginer Henri Cochet et René Lacoste avec leur raquette en bois et leur pantalon a pinces, Suzanne Lenglen avec sa jupe longue. Revivre Roland Garros 2006 avec l'expo des plus belles photos. S'attarder devant les photos de Federer, Nadal et tous les autres. Ceux qui font les heures de gloire du tennis, et qui n'ont pas fini de briller. Ceux que mes enfants verront comme moi je vois Björn Borg et John Mc Enroe. Ceux qui auront un article dans la rubrique "c'était il y a 15 ans" de l'Equipe...
Jeudi 2 novembre 2006 à 18:14
Déjà.
Finies.
5 jours géniaux. Des journées à rallonges. Remplies. Ou pas. Mais tellement biens !
Vendredi soir, gare d'Austerlitz. Les gares je trouve ça cool. D'une, les gares parisiennes sont belles, avec leurs façades et leurs charpentes en fer forgé. De deux, c'est animé, il se passe toujours plein de trucs. Des retrouvailles, de la panique, des gens pressés, stressés, nerveux, fatigués, des groupes de 10 mille personnes avec les gosses qui trainent... "naaaan pas par là les enfants! - allé ça suit derrière ! - *machin* pas par là !! a gauche !! attention le monsieur avec la valise ! nan mais regarde un peu où tu met les pieds ! rroooo, c'est pas possible ! "
Enfin je retrouve ma cousine, on sort de la gare, traverse le pont sur la Seine pour rejoindre la gare de Lyon. "Bon alors mappy il a dit 4 minutes pour traverser le pont, je suis sure qu'on peut faire mieux ! t'es prête, top chrono "
La gare de Lyon c'est grand. Et c'est encore plus drole que la gare d'Austerlitz. Enfin bref. On retrouve Laura, plantée au milieu de la gare, nous attendant sagement avec son gros sac de voyage. Même que y'a des gens biens à la gare de Lyon. "hey vous savez quoi ! Ils ont appelé Marat Safin à l'accueil tout à l'heure dans le haut parleur ! - Comment ça, tu veux dire Marat Safin, le vrai, le grand, le magnifique, le joueur de tennis là ?! - Bah oui jpense ! - Mon dieu mais pourquoi tu t'es pas précipité à l'accueil ?!?? "
Retrouvailles, métro, changement, métro, marche, arrêt deux minutes avant la tendinite de l'épaule, marche, maison. Montrouge, l'immeuble avec les volets bleus, et l'odeur de la cave du Jura quand on rentre dans le hall. Premier étage de l'escalier en bois qui grince. Duplex chéri et accueillant. Tapis, moquette et parquet. Courses express, diner trop bon, guacamol dégeulasse, blinis parfaits.
Le lendemain, on a merdé, on a pas pu rentrer à l'expo Doisneau. Trop de monde. Tant pis, Notre-Dame était belle, il faisait bon, le ciel était bleu. Y'avait du monde dehors, des jeunes, des parisiens, des touristes. Un peu de tout.
Dimanche, visite guidée de Roland Garros, je suis trop forte, je l'aurais parié. je crois que je vais faire un petit article dessus.
Rangeage, Valises, marche, arrêt avant la tendinite de l'épaule, marche, métro, changement, métro, overdose de métro, mais métro quand même. Sortie, froid, marche, record de vitesse battu, record de puanteur dans Alfortville aussi. Ouverture de la porte plus que longue et laborieuse, montée difficile des 4 étages. Nous voila,haletantes, chez mon parrain, qui nous a laissé l'appart'. En fait j'aime pas trop cet appart'. Au niveau de l'espace il est cool, mais il est super sombre, et c'est le bordel total. Y'a des millions de trucs qui trainent, de la vaisselle pas faite dans l'évier, des cartons pleins la baignoire. C'est une vrai caverne d'Ali Baba en même temps, parce que sa femme est chinoise, et elle est styliste. Cela implique des fringues partout dans la maison, des cartons pleins de petits machins qui viennent de Chine, enfin bref, le bordel. En plus de ça, ils nous ont pas dit comment on allumait le chauffage. L'horreur.
Lundi, mardi, mercredi, le top du top.Master series de Bercy. Toute la journée, non-stop 11h-23h30. Mon dieu que j'aime le tennis. La suite dans un prochain article. (han-la-la le suspeeens)
Et enfin jeudi matin, départ, trop tôt. Marche, record de vitesse battu encore une fois, froid, bout du nez congelé, marche, métro, changement, métro, gare, compostage, au revoir, marche, montage dans le train, posage. Pfiou.
FIN