Roland Garros.
Normalement, rien qu'à l'évocation de ces deux mots, je me met à sourire bêtement et à ouvrir grand les yeux, comme une gamine devant ses cadeaux de Noël.
Parce que Roland Garros, c'est mythique. C'est même la grande classe.
Et même que Dimanche dernier, j'ai fait une visite guidée de Roland Garros, avec le Tenniseum. Waow.
C'était bizarre. Même un peu triste. Parce qu'il fesait gris, il fesait froid et il y avait des feuilles mortes dans les allées vides. On entendait le bruits des voitures passant sur l'avenue de la porte d'Auteuil. J'avais l'impression d'être transporté dans un autre temps. Une époque révolue. Comme si je visitais les ruines du stade et que le guide nous comptais l'histoire de tous ces champions qui jadis, ont fait les belles heures du tennis.
On a visité les vestiaires et les salles de presse. C'était bien, presque irréel même. Voir les guichets d'acceuil des joueurs, ces fauteuils vides et ces rangées de casiers vides également, en imaginant Rafael Nadal entrain de sautiller avant d'entamer son match, Arnaud Clément entrain de se faire masser (baaaave) ou bien Mario Ancic assi dans les fauteuils en toile verte, entrain de regarder un match sur les écrans des vestiaires. Imaginer LLodra entrain de faire une blague à Grosjean. Imaginer Safin en interview avec tous ces journalistes trépignant sur place la main levée.
On a pris le même chemin que les joueurs pour rentrer sur le central. Essayer de sentir la tensions des joueurs avant leur match, les regards qui se croisent, plein de défi. Imaginer les agents en costard parlant dans leur talkie-walkie. Et enfin ouvrir la porte et s'imaginer le central plein à craquer, le speaker qui annonce votre nom et la foule qui vous acclame sous un soleil tapant.
Mais, en cette fin d'octobre, il n'y avait rien de tout ça. Heureusement que j'ai l'imagination particulièrement fructueuse.
Il n'y avait pas de terre battue sur le central, juste des restes. Il n'y avait pas non plus les drapeaux en haut des gradins sur fond de ciel bleu. Il n'y avait pas Laurent Luyat et Cédric Pioline sur la terrasse. Il n'y avait pas ces milliers de personnes dans les gradins. Il n'y avait pas ce brouhaha ambiant dans les allées, pas non plus les cris et les applaudissements qui ponctuent la fin de chaque point. Il n'y avait pas l'ambiance survoltée du central, les exclamations de la foule quand le joueur rate un smatch, l'euphorie de la Ola.
Mais quand on a visité le Tenniseum, grace aux vidéos, toute la chaleur et l'esprit des Internationaux de France est revenue. Cette ambiance estivale et festive si particulière, ces moments de joie, de deception ou de frustration intense. C'était vraiment génial. Voir la coupe des mousquetaires juste en face de nous, voir les images de tous les vainqueurs brandissant cette coupe se former dans nos têtes, Nadal, Gaudio, Agassi, Noah, Kuerten, Ferrero, et bien d'autres. Imaginer Henri Cochet et René Lacoste avec leur raquette en bois et leur pantalon a pinces, Suzanne Lenglen avec sa jupe longue. Revivre Roland Garros 2006 avec l'expo des plus belles photos. S'attarder devant les photos de Federer, Nadal et tous les autres. Ceux qui font les heures de gloire du tennis, et qui n'ont pas fini de briller. Ceux que mes enfants verront comme moi je vois Björn Borg et John Mc Enroe. Ceux qui auront un article dans la rubrique "c'était il y a 15 ans" de l'Equipe...
Ah la la que de stars que tu énonces, j'ai un peu de mal à suivre. Ok Marat Safin, d'accord... Mais c'est marrant tu as pas les mêmes idoles que mes amies ^^ J'entends souvent parler de Gaudio et de ... euuh... un Croate je crois! Fin bref ^^