Champagne, foie gras, cadeaux, saumon, petits four, bûches. Longue soirée chez ma grand mère paternelle, comme chaque année. Toujours les mêmes choses, toujours assis aux mêmes places. Toujours ces regards désespérés vers 22h30 avec mes frères. Et moi, discrètement "dis mamaaan, on y vaaaa". Et puis on rentre, faire nos cadeaux, rien que tous les cinq. Ca me donne toujours plein d'étoiles dans les yeux de nous voir réunis, souriant, rigolant entrain d'ouvrir nos cadeaux. En plus cette année, j'ai été forte, mes cadeaux ils ont vachement plu !
Le 25, normalement c'est Paris, chez ma grand mère maternelle ce coup ci, avec toute la famille. Mais cette année, ça sera le 26. Mon oncle a appelé le 24 au soir. Ma grand mère est à l'hopital, fracture du col du fémur. Elle doit attendre Mercredi avant de se faire opérer. Damned. On a passé un 25 décembre tranquille, un peu comme une journée pyjama, tous les cinq, à lire dans son lit, à jouer aux jeux de société récemment offert, à profiter de nos cadeaux.
Le 26, traditionnel départ pour Paris, avec la voiture de mon père. Rine n'a changé là non plus, c'est toujours la même ambiance, mes deux frères et moi à l'arrière, la tête dans le brouillard. Moi assise au milieu, comme d'habitude, parce que je ne peux pas m'élever contre mes deux tortionnaires de frères. Le voyage avec la super musique de mon père, genre ex-fan des sixties, Michel Sardou (au secours), ou dans les moments de grande bonté les Beatles, Téléphone et les Stones. Quand on arrive à paris c'est traditionnel aussi, on tourne trois heures pour trouver une place, c'est toujours les même discussions en plus " Bon au pire tu peux te garer devant Mario Dessuti - Ah nan surement pas si c'est pour me payer un PV ou être coincé par un con surement pas !! " J'adore. Mon père fini par nous lacher devant l'immeuble. Rue de Vaugirard. L'éternelle course avec l'ascenceur. Le palier du premier avec les range chaussures, le palier du second avec les bouquets, les machins bizarres de la dame qui est artiste. Le plaier du troisième sans rien, et enfin notre palier, le quatrième étage avec les bruits de cocotte minutes et les éclats de voix qui s'échappe par la fente de la porte. La sonnette, les bruits de pas sur le parquet, et les sourires. La famille qui arrive petit à petit, on installe le buffet, on déménage deux trois chaises, on pose les cadeaux au pieds du sapins. On refait le monde entre cousins, cousines, frères soeurs, oncles, tantes. Pourtant, ce fût un Noël étrange puisque sans ma grand mère. Toute la journée on s'est relayés pour qu'elle ne soit pas seule dans sa chambre d'hopital. Ca m'a foutu le cafard, je déteste les hopitaux.
Et puis tout le monde est partie, peu à peu. Mais moi je suis resté avec mes cousines, as usual. Le lendemain, leche vitrine rue de Rennes le matin. H&M, Zara, and so on. L'après midi on savait pas ce qu'on allait faire, alors on est sortie, et naturellement on s'est dirigé vers Montparnasse et ses cinéma. "Eh Emilie, il passe The Fountain dans 10 minutes, on y va ? - Allez, ouais ! "
Et bah The Fountain, c'est carrément bien. C'est spécial, c'est du Darren Aronofsky. J'ai pleuré comme une conne pendant un bon bout du film. Parce que ça parle d'amour, de mort et d'éternel. Que les acteurs jouent bien, et que je suis amoureuse d'Hugh Jackman. Mais ça c'est pas nouveau. Estétiqement parlant, ce film est magnifique. Tant au niveau des effets spéciaux, qu'au niveau des gros plans et de la lumière. The Fountain c'est tout simplement un film qui marque. En ce qui me concerne en tout cas. Ah oui autre chose, la musique est sublime. Au même titre que le film.
[ Bon alors le pavé de Noël, ça c'est fait ! ]