Vous vous souvenez au début de l'année, j'avais failli scalper le prof parce qu'il n'y avait PAS natation dans les triplettes de sport. Même que je me suis retrouvé avec VTT , Hand et Danse. Et que je me suis dit que c'était pas possible d'avoir la poisse comme ça pour tomber sur du VTT. Encore la danse pas de problème, le hand pas trop non plus. Mais VTT !
En gros c'était mes opinions de début d'année. Ayant commencé la danse, et donc mon dernier cycle, il s'avère que j'ai totalement changé d'avis. D'abord parce que le VTT c'est TROOOOP bien, que se défonser les cuisses, monter des bosses, et slalomer entre des rochers avec ses petits poteaux, c'est carrément génial. Grande découverte quoi, moi aimer le vélo. Qui l'eut cru. Après, le Hand c'était pas mal, enfin assez quelconque mais ça fait sacrément du bien de pouvoir courir derrière une baballe et de prendre l'air, au moins ça défoule. En plus 14, la classitude quoi.
Mais la danse. Forget about it . Mon Dieu, mais y'a pas plus emmerdant et plus lent et plus CHIANT. Désolé, fallait que ça sorte. En fait le truc, c'est que c'est plutôt de l'expression corporelle. Et la prof a eu la bonne idée de nous imposer un thème pour le cycle : la Rue. Oui oui oui. Vous allez faire des machins bizarres en rapport avec la rue. Là elle nous aide pas. Nan parce que avoir de l'imagination pour faire des trucs moches et étranges, passe encore, mais en rapport avec la rue, c'est déja beaucoup plus limité. Et beaucoup moins drôle. Genre moi j'ai cru inocemment que je pourrais faire de la danse contemporaine comme sur Arte le soir ( c'est quoi le numéro là c'est où qu'il faut donner l'argent ?! merci Gad.) Et vas y que tu dois donner une liste d'action que tu fais dans la rue. Promener-son-chien-téléphoner-tomber-traverser-écouter-de-la-musique-rater-son-bus-courir-dire-bonjour-marcher-sous-la-pluie. Et plein d'autre truc chiant. Nan parce que je sais pas vous, mais moi dans la rue, je me contente de marcher hein. Je m'assois pas en plein milieu du trottoir et je danse pas comme une débile les bras en l'air en écoutant ma musique. Bah la prof, si.
Les réjouissances, c'est quand on se met à tous marcher dans le dojo (oui parce qu'en plus c'est un petit dojo, pour plus d'intimité, et pour plus sentir l'odeur des pieds de la coincée de ma classe. En plus c'est vrai elle pue, et c'est pas une métaphore, bref) donc je disais on marche tous dans le dojo, dans tous les sens et là la prof nous dit qu'on est entrain de promener notre chien en laisse et qu'il nous tire le chien (saloperie va, en plus la prof elle a un chien pas dressé). Et là franchement, je pense que la scène vaut le coup d'être vu, 28 glandus en jogging courant partout le bras en avant et essayant tant bien que mal de mimer le promenage-en-laisse-du-chien-pas-dressé. Surtout ne pas partir dans un fou rire. Surtout ne pas penser qu'on doit avoir l'air profondément ridicule. Tout est une question de mental.
En plus la prof a la bonne idée de nous mettre de la musique chelou, avec un fond de violon trèèès spécial (le monsieur à perdu l'archet, il joue avec ses dents, je crois que c'est à peu près l'effet que ça fait) et puis une petite voix d'enfant dans une langue anglo-franco-néerlandaise, dans ce goût là. Et toi pendant ce temps là, tu dois inocemment te balader et faire des gestes de la rue, avec ton petit camarade qui te suis et qui doit imiter tes gestes (parce que oui, en danse, on doit être à l'écoute corporelle des autres). Sérieusement cet exercice est horrible. Je me vois toujours confronté à un cruel manque d'imagination : bon alors là on dit que je regarde le ciel, ensuite euh... on dit que je suis au téléphone, après genre j'écoute de la musique trop fun qui me fait bouger la tête, ensuite euh... meeeerde... ah tiens pas bête lui il s'assoit j'vais faire pareil ça va me donner le temps de réfléchir.
Sérieusement, les deux premiers cours ont été atroces. Mais là ça va, ça devient plus personnel et plus recherché, c'est un peu mieux. Et puis ça nous fait notre fou rire quotidien, nan parce que sérieusement, c'est hallucinant le degré de ridicule que ça doit atteindre, vu d'en haut.