Vendredi 21 décembre 2007 à 21:00
Pour l'instant je suis pas vraiment en vacances, j'enchaine avec une compétition demain et dimanche. Je dis pas vraiment en vacances parce que je me lève à 7h demain et 6h dimanche. Tout va bien quoi. Et puis c'est arrivé trop vite cette compét' aussi. C'est la meilleur compétition de l'année, parce qu'elle est par équipe, et d'habitude, j'y pense jours et nuits deux semaines avant, j'ai limite un courant electrique qui me parcours quand j'y pense tellement j'ai envie d'y être. Mais là, non. Le stress commence tout juste à monter, et c'est plutôt une grosse crise de pas-confiance-en-soi qui est venue se loger en moi.
Mais l'entrainement de ce soir m'a remonté le moral, demain j'écouterais Mika dans le bus, je sentirais mes entrailles faire des noeuds, on commencera par le relai toutes les dix, et ça me motivera.
Demain ça sera sans lui, parce qu'il choisi le seul week end où je vais à Tours pour remonter sur Paris. Mais ce n'est que parti remise il a dit. Et même si tout à l'heure avant l'entrainement j'ai failli pleurer en pensant à sa non présence qui j'avoue, a fait baissé ma motivation (bouuuh), en pensant que peut être il se pourrait que je ne sois pas assez motivé, que peut être il se pourrait que je fasse un mauvais temps, désormais je ne cèderais pas à la panique et aux larmes. Ce ne sera que du stress positif. Un peu de pression qui m'électrise, la pression qui fait avancer vite. Je maitrise, je peux le faire. Je peux faire un bon temps. Je suis forte. Oui oui oui je suis forte. I CAN DO IT.
Okiéééééé ? C'est ça l'idée !
Pensez fort fort fort à moi demain vers 17h30, je serais en train de mourir des bras sur mon 400m 4nages.
[edit de dernière minute post coup de fil : on va s'organiser un truc pendant les vacances, tout les oléronnais. Je commence à être regonflée à bloc là. Ce n'est que partie remise. :D ]
Vendredi 30 mars 2007 à 22:00
Soit. Je fais 3x10 pompes et 3x20 abdos et je m'arrête là. Comment ça y'a marqué d'autres trucs au tableau ? Ah bon ? En plus je suis une faible j'ai fais des pompes de fille (vous savez, les genous par terre, oui BOUUUH). On se relève et on se dit que c'est bon là , l'entraineur a fini son craquage, il va peut être nous faire nager maintenant. Et ben non ! Le v'la qui se ramène avec son chrono et qui dit d'un air mais-voyons-c'est-tout-a-fait-normal : "Allé hop hop hop le maximum de pompes en 30 secondes sans s'arrêter c'est parti !". Ah-ah, dis, c'est une blague là. Non Claire c'est pas une blague et tu fais des VRAIES pompes. Autant dire que j'ai eu mal, mais j'ai réussi à faire 20 pompes. Woouh, exploit. Je vous l'accorde, avec des petites pauses.
Après, on a enfin commencé à nager. Et puis il a commencé à nous faire faire des trucs pas comme d'habitude, avec plein de papillon. Bizarre bizarre. Je commençais à échaffauder les pires théories dans ma tête pour la suite de l'entrainement : 4x400 4nages ? 500 pap chrono ? 8x 200 4nages ?
Enfait, c'était pas ça du tout. Mais c'était pas forcément mieux. 3 séries de 4x25m, en 4 nages. Jusque là ça va. Sauf que vous faites le 25 mètre à bloc, vous sortez de l'eau par la force des bras, vous faites dix pompes et vous revenez doucement. Une série en bras, un série en jambes, une série en nage complète. MAMAAAAAAAAN, VIENS ME CHERCHER !!!!
C'est dans ses moments là que vous dites : mais bordel, mais pourquoi il fait ça le monsieur ?!
Cette série était vraiment, mais vraiment folklorique. Qu'est ce que j'ai eu mal. J'crois même que j'en ai pleuré au début tellement j'avais mal, tellement j'arrivais pas à faire de pompes ! J'en faisait deux et je m'étalais par terre quand mon entraineur me disait de descendre plus bas. Les gens dans la piscine ils ont du nous prendre pour des dingues. Genre 15 péquins en dehors du bassins à faire leur pompes, a crier "j'suis mooort / la vaaaache j'ai maaaaal / haaaan j'en peux pluuuuus ". Parce que faut savoir qu'à la fin on en faisait trois, on s'arrêtrais dix secondes en soufflant comme des mucovicideux, on en refaisait trois (grand maximum) et on s'affalait sur le bord "Fini. Peux plus.", haletant comme des saint bernard.
Une fois les 3 séries de 4x25 et les nombreuses pompes terminées, ils nous a fait faire 300 crawl, genre pour récupérer. Mes fesses ouais, j'ai failli m'asphyxier parce qu'il fallait respirer tous les 9 coups de bras... Et puis après 300 brasse... ensuite 300 dos. Et c'est là qu'on a réalisé que ça allait être le drame. Parce que ça voulait dire qu'un 300 pap allait logiquement arriver. Et c'est donc ce qui arriva. 300 papillon nage compléte, pas un seul mouvement de crawl ou d'éducatif, sinon on recommence. Ok chef ! Dans des moments comme ça, vous avez envie de regarder vos bras, droits dans les yeux et leur dire " Ca suffit, maintenant j'en ai marre !! vous allez arrêter de me faire mal hein !! Sinon je vous pose par terre, rien a foutre !" (la fille qui pète un cable, trop de muscle tue le muscle, je vous le dis)
Sinon, au bout de 3,5 km, on a eu le droit d'aller sous la douche. En laissant nos bras, nos jambes et nos abdos en chemin. Parce que oui, les pompes, ça fait mourir des bras et des abdos.
Lundi 18 décembre 2006 à 17:09
[mode hystérie / cri suraigu on ]
AAaAaAAAaaaaAAaaHhhHhhhh !!
[mode hystérie / cri suraigu off ]
Là j'ai envie de dire Youpi tralala quoi. Ce week end fût MER-VEIL-LEUX.
J'ai battu mes temps sur toutes mes épreuves, au 100 crawl, au 400 4nages, et au 100 brasse. Vous vous rendez compte ?! Nan bien sûr que vous vous rendez pas compte. Vous pouvez pas être aussi heureux que moi, je sais. Mais là je suis folle, parce que ça fesait un an que j'avais pas battu un seul de mes temps, un an que je m'étais pas sentie aussi confiante et aussi bien dans l'eau. Je revis. AAAAHHH !! Je suis tellement contente. Il m'en faut pas beaucoup je sais. Mais là j'ai obtenu ce que je recherchais depuis un an. En ce moment j'ai presque tous ce que je veux. C'est presque trop d'un coup. Je suis dans la spirale ascendante et ça fait bien longtemps que ça m'était pas arrivé. Je suis fière de moi. Parce que tout ça, je l'ai obtenue toute seule.
En plus j'ai passé le week end en compagnie de gens merveilleux, nageurs et nageuses. Au bord d'un bassin survolté, dans un minibus chaleureux et dans la convivialité d'un resto. En fait, c'est comme ma deuxième famille. Je sais vraiment pas ce que je serais aujourd'hui sans la natation.
Y'a pas à dire, le sport, c'est magique.
[peut-être des photos prochainement, pour immortaliser ce week end...]
Samedi 30 septembre 2006 à 16:54
Well...
J'ai mis du temps à le pondre cet article. Mais je suis décidé à le faire là. Revenons-en à mes championnats de France de fin juillet.
J'ai raté. Oui raté c'est le mot. Une compétition à l'image de ma saison. J'ai pas réussi à refaire mes temps, je suis bien loin de mes meilleurs performances, et c'est super décevant. Surtout quand on est exigente avec soi-même.
L'envie de bien faire, de finir sur une bonne note, d'être fière de moi... C'est d'autant plus dur quand ça se solde par un échec. Quand vous avez les larmes aux yeux avant votre départ, que vous vous sentez impuissante dans l'eau et que en sortant, vous voyez votre temps, ça fait mal. Tellement mal que vous êtes obligé d'aller vous isoler dans les vestiaires pour pleurer tout ce qu'il vous reste de frustration et de colère. Seulement quand les larmes veulent bien sortir...
Mis à part ça, c'était une compétition fort sympathique. 4 filles de 3 club différents plus un entraineurs, c'était fun, vraiment très fun. Entre notre soirée Koh-Lanta, nos craquages dans la voiture (rien de mieux que de mettre les L5 à fond pour évacuer toute la pression du week-end...), et notre mattage oui il faut le dire, parce que bon, les nageurs, voila quoi. Même que y'avait le frère de Laure Manaudou, qui au passage s'aime un peu trop je crois.
Malgrès mes veiux temps pourris, c'était quand même un super week-end, et c'est là qu'on voit toute la magie de la natation, car même en tant que sport individuel, c'est avant tout un esprit d'équipe, et puis une grande famille aussi...
Maintenant, il faut repartir sur de bonnes bases, oublier tout ça, toute ces contre-performances de l'année précédente, et aller de l'avant.
Yes Claire you can do it !
Jeudi 22 juin 2006 à 18:45
J'aime l'atmosphère si particulier des vestiaires de la piscine.
Quand tout le monde s'agite autour, quand les enfants crient, les grand mères rigolent et papotent entre elles, les mères engueulent leurs enfants, moi je suis dans ma cabine, tranquille.
La pâle lumière filtre à travers l'embrasement de la porte.
Le monde semble s'être arrêté. Les enfants, les grands mères et les parents, ne sont plus que de lointains acteurs et leurs voix me parviennent comme des bruits de fond.
J'ai toujours besoin d'une pause après l'entrainement. Les cheveux ruisselants, enroulé dans ma serviette humide, assise sur le petit banc de la cabine, les yeux rivés sur le mur jaune, perdue dans le vague.
Les portes de la cabine ont beau trembler, je suis intouchable.
Dans mon monde.
Le temps passe... passe... et passe...
Dix minutes que je suis assise là, immobile.
Et quand enfin je sors, habillée, sèche et bien coiffée, je me sens comme vulnérable.
Exposée au regard de tous ces gens.
Mal à l'aise. Ne sachant quelle attitude adopter.
-"Allo maman tu peux venir me chercher ?" - "Oui tout de suite ma chérie"