Il y a des jours comme, où le destin s'acharne contre vous...
Déja, ma cousine me réveille à 11h. D'une j'aime pas quand on me réveille, et de deux j'avais pas eu mes 10h de sommeil. Bon ça encore ça aurait pu passer inaperçu si le reste de la journée n'avait pas été aussi merdique...
Etant donné que nous dormions chez mon parrain, nous étions les premières levées, et par conséquent nous n'avions rien à manger... Nous avons donc eu la bonne idée d'aller chercher des croissants à la boulangerie la plus proche. Et là, c'est le drame. Plus de croissant. Gentiment, le boulanger nous indique qu'une nouvelle fournée sera cuite dans 7 minutes. Fantastique ! Allons donc faire un tour... jour de marché. Youpi. Carrément trop Youpi. Entre les gens qui vous poussent, ceux qui vous rentre dedans parce qu'ils sont trop absorbés par les ceinture en cuir de Mamadou, les poussettes qui vous roulent sur les pieds, les relous qui avancent pas, où les vieilles qui s'arretent bavarder en plein milieu (à croire que c'était prémédité). Bref après ce parcours du combattant, retour à la boulangerie. Et là re-drame.
Le vendeur : " ah je suis désolé ya plus rien ! et pourtant j'ai pensé a vous ! "
Nous, accablées : "c'est une blague ?"
Et bien non ce n'était pas une blague. Malgrès l'air désolé du boulanger, nous sommes repartie avec quelques maigres victuailles...
A peine 30 minutes d'écoulées dans notre journée, et déja là on aurait du se douter que ça allait partir en cacahuète.
La suite des réjouissance : le RER ! En gros on se rend compte que les transport en commun le dimanche c'est bien la merde...
Premier épisode, de la banlieue est de paris à la banlieue sud. 3/4 d'heure. Et encore là on s'est bien débrouillé. Parce que en plus, on nous a ramené en voiture. Bref. On était quand même en retard. Et sale. Parce que le RER c'est crade. Douche express. Pas le temps de manger. Sprint jusqu'a la gare RER, parce que OUI on doit retourner sur paris... coupe du monde quoi!! Toujours sprint. Merde merde merde le train arrive !! Oh et puis pas le temps, tant pis on paye pas, toute façon y'a jamais de controleurs... Deux stations plus loin... on a été obligé de sortir en speed parce que des controleurs ont eu la bonne idée de venir s'incruster dans notre train. Donc galérage une demi heure dans une gare moisie. Et finalement on l'a eu ce train. On a quand même réussi à arriver à Paris !
Deuxième épisode, retrouvage des copinou de ma cousine. "On se retrouve à St michel"... bah oui t'es gentil garçon mais c'est vaste tout ça... en attendant ça fesait 6 h qu'on avait rien mangé, donc avalage de sandwich apres nos pains au chocolat de 11h du matin... Finalement la petite équipe est au complet, casse croute sur les quais de seine, tout s'annonçait pourtant bien. Mais, parce que il y a bien un gros MAIS, des divergences sont apparues... Nos cousins étant installés au stade Jean Bouin, nous avons tout simplement proposé à la fine équipe de les y rejoindre. Que nenni, les gens voulaient aller sur les champs, parce que voila "l'idée c'est d'être le plus près possible des champs" (je cite). Malgrès nombreuses insistances de ma cousine et moi, on ne va PAS à Jean Bouin. Gros tirage de gueule. Parce que nos cousins, c'est sacré. Tant pis, direction les champs... après tout il y aura autant d'ambiance, voir plus.
Troisième épisode, le drame. (oui oui encore un, et je pèse mes mots). L'air guilleret (enfin presque), nous débarquons sur les champs... bon, maintenant, il est où l'écran ? Nous nous dirigeons donc vers un aimable gendarme en lui demandant où est ce fameux écran. Et la bonne blague de la journée après l'épisode croissant, c'est que, il n'y a pas d'écran sur les champs. Naaaaaaaan-haaaaaaan-haaaaaaaann !!! Les amis de ma cousine étant visiblement dénués du sens de l'organisation et de l'initiative, nous restons 10 bonnes minutes sur les champs à débattre inutilement... "ah bon bah on va aller a Jean Bouin alors hein..." (air niais). Je vous laisse imaginer l'état de ma cousine et moi. Rageuses, bouillonantes, oppressées. La petite troupe s'affolant enfin, nous prenons le métro direction Jean Bouin. Donc sprint. Parce que le match commence dans 20 minutes. On sort du métro, je dirais 18 minutes plus tard. Et là un charmant monsieur nous apprend que tous les stades sont pleins à craquer et fermés. Là on meurt avec ma cousine. Rageuses, bouillonantes, oppressées et carrément dégoutées. Et sale qui plus est (RER, sprint, métro, sprint...) Non seulement il y avait nos cousins chéris qui nous attendais bien sagement à Jean Bouin, tout aurait était si parfait, mais en plus on vient de se taper 20 minutes de métro pour rien, et re-en plus on a aucun endroit pour regarder le match.
Quatrième épisode, le retour. C'est là qu'on se dit : tant pis on retourne sur les champs, il y aura surement des bars avec la télé !!! Donc sprint. On commence à s'y faire. Hop hop hop 20 minutes de métro. On traverse la place de la Concorde en courant comme des malades (tout le monde ne peut pas se le permettre quand même...) Et on court, on court, on parcourt la moitié des champs en courant. Effectivement, c'est grand les champs. Très grand. Le pire c'est qu'on peut pas s'empecher de penser, tous autant que nous sommes "putain avec tout ce qu'on est entrain de faire pour eux ils ont intéret à gagner ! ". On cherche desespérément un bar, avant de s'agglutiner à l'extérieur d'un bar d'une rue adjacente aux champs. On est serré, on a du perde trois kilos en suant, et on a laissé nos cuisses et nos mollets dans la bataille, on est obligé de se tortiller pour voir un bout de télé, et on a raté la première mi-temps. Et les deux buts. Les deux seuls buts du match.
La suite tout le monde la connait... coup de tête, carton, transversale, et puis "forzzaaa italia".
Et là on pleure.
Et on nous dit de nous dépecher parce que il va y avoir du monde au Mcdo. Cool.
Apres s'etre consolé avec un coca à 2,20 euros, nous rentrons la tête basse.
On se regarde avec ma cousine, et là on pense très fort "quelle journée de merde... du début à la fin"
Atterissage chez notre grand mère, parce que le RER à 23h c'est vraiment pas pour nous.
On est sales, on est déçu, on a pas d'affaires pour dormir.
Mais on est avec nos cousins. Et puis on refait le monde jusqu'à 4h du matin.
Et qu'importe la défaite, nos p'tits Bleus ils étaient quand même magique. Et émouvant le lendemain place de la Concorde.
. . .
=D