Jeudi 19 octobre, 19h19 (si c'est pas un signe ça...)
Je fais mon Français, enfin du moins j'essaye. J'extripe en vain les enseignements que les textes du corpus sont sensés m'apporter. Je n'aime pas les commentaires de Français, et encore moins les questions exaspérantes qui le précèdent.
Tout d'un coup, un bruit familier attire mon attention. Je tends l'oreille... de l'orage, OUI c'est bien de l'orage ! Je sors de ma chambre comme une forcenée, m'arrête devant le velux, scotchée sur place. La pluie, le vent, les éclairs, le tonnerre. Mon Dieu que j'aime ça. La pluie tombe dru, le vent déchaîne les arbres dans tous les sens, les éclairs ont une vague couleur violette grâce aux lumières du crépuscule, et le tonnerre gronde, roule, imposant mais à la fois tellement rassurant...
Postée devant ma fenêtre, j'assiste au spectacle, laissant les gouttes de pluie perler sous mes yeux. Ce temps me rend pensive, à la frontière entre la joie et la tristesse. Ce mélange doux amer de mélancolie optimiste me transporte. Loin, très loin. J'oublie, je pars, je m'envole, des millions d'images affluent dans ma tête, je me perds dans un océan de rêves cotonneux, où mes désillusions et mes pensées ont un goût d'irréalisable.
Je crois que je l'aime. En fait j'en sais trop rien.C'est peut-être juste la folie du jeu qui me plaît. Et si l'euphorie retombait comme un soufflé une fois que le jeu aura pris fin ?
En fait, je sais juste qu'à cet instant précis, il me manque.