Jeudi 24 avril 2008 à 21:26

Samedi 12 avril, 22h39.
Après le stage de natation à La Rochelle.
Dans le Jura, seule dans mon petit lit, dans ma petite chambre.

Ça fait bizarre de ne plus voir leurs têtes le matin au petit déj'. Ça fait bizarre de ne plus tourner la clé dans la serrure de la 526, de ne plus jeter son sac de piscine par terre, lancer un "je suis morte" et s'écrouler sur le canapé comme une loque. Ça me manque les biscottes-beurre salé de 10h30 après l'entraînement. Ça me manque ces trajets en minibus et ses souffrances dans l'eau, ces coups de poings dans le genoux gauche et ces vannes incessantes. Et les rires aussi. Les regards en coin lourds de sous-entendus, ceux qui font que l'autre comprend tout sans qu'on ait à dire un seul mot.
J'ai envie de retourner sur la plage. Avec ce ciel bleu. Refaire ce rugby, courir à s'en tétaniser les mollets et s'aplatir dans le sable. J'ai envie de revoir les regards discrets de B., mais pas plus que des regards, par pitié. J'ai envie de revoir C., de jouer à se foutre des coups et le vanner sur son pull rose. J'ai envie de revoir B. aussi. Pour nos jeux à la con, nos conversations jusqu'à deux heures du matin, nos vannes débiles et tout un tas de trucs indescriptibles encore.



Dimanche 13 avril, 16h et des oranges
( je ne suis pas une grande fan de banane )

Ça m'énerve ces jours où je n'ai rien envie de faire, où rien ne me tente, où je suis juste capable de ne rien faire en culpabilisant.
Tout ça parce que j'aimerais retourner dans un passé proche, ou être projeté dans un futur trop loin à mon goût.
Ça m'énerve.



Vendredi 18 avril, plutôt Samedi 19 très tôt
Viens de finir La Consolante d' Anna Gavalda. N'arrive pas à trouver le sommeil.

Comme c'est énervant, tant de mots qui me trottent dans la tête, qui s'échappent, qui glissent entre mes doigts pire que de l'eau. Je voudrais que ce fleuve de mots impétueux puisse être retenu prisonnier du papier, instantanément comme ça. Tant de mots, tant d'images, j'enrage de ne pouvoir en garder une trace, mes doigts brûlent et mon coeur se soulève devant l'annonce d'un tel gâchis. Des bribes de mots et des tableaux si beaux que c'est une tristesse de les laisser s'en aller. Je sais pertinemment qu'ils ne passeront pas la nuit, oubliés dans des pensées plus tumultueuses, des obligations plus urgentes, des choses soit disant plus importantes mais tellement dénuées de sens face à tout ça. Ces mots, ces rêves, ces envies, ces images. La vie quoi. Mon foisonnement intérieur, mon cirque cérébral. C'est trop riche pour que je puisse m'en priver. Alors ce soir les doigts me brûlent tellement que j'ai réussi à allumer et à capturer toutes ces pensées sur le papier. je suis quand même un peu fière.
 Je me sens remplie d'un élan d'optimisme et de motivation tout d'un coup. Impossible de m'endormir, j'ai trop peur de le perdre.

Cette période pré-sommeil est un monde parallèle, une antichambre du rêve et une arrière cuisine de la réalité.

Par londonday le Vendredi 25 avril 2008 à 9:25
:) J'aime bien quand tu nous livres des petits bouts de ta vie, comme ça...
EH EH Je crois que je devine qui sont les prénoms cachés sous les initiales... Enfin, je crois. Je ne comprends pas trop mais bon :)
Et maintenant, dernière ligne droite... avant la liberté! :D
 

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