Samedi 2 décembre 2006 à 14:38
C'était Vendredi dernier, je crois.
Il pleuvait des cordes.
J'ai poussé un cri d'horreur en sortant de la cuisine et en entendant le rafut de la pluie sur le toit de la véranda.
Alors j'ai pris mon iPod, j'ai ouvert le parapluie de ma maman, celui avec le plan de métro de Londres, le truc acheté dans les boutiques pour touristes en Angleterre. Celui qui fait se retourner les gens sur notre passage tellement il est beau.
Et je suis partie à pied, sous la pluie. Il peuvait tellement fort que j'ai été obligé de monter ma musique. J'entendais le ploc ploc régulier des gouttes au dessus de ma tête, rebondissant joyeusement sur mon parapluie. Moi j'étais en dessous, avec The Kooks dans les oreilles, intouchable.
Il pleuvait tellement fort que les gouttes rebondissait aussi sur le trottoir déjà innondé, faisant des gerbes de 3 cm de hauteur. Il faisait encore nuit et les phares des voitures éclairaient le ballet des gouttes d'eau.
Et moi, je marchais vite, c'était grisant. J'avais l'impression de léviter à deux centimètres au dessus du trottoir, évitant les cars qui roulent à mille à l'heure et les voitures qui vous aspergent en roulant dans les flaques. Oubliant mes chaussures mouillées. Oubliant que le bas de mon jean trempé ne sécherait pas de la journée.
"All of us
We're going out tonight
We're gonna walk all over your cars
The kooks are out
In the streets
Oh we're gonna steal your skies..."
Puis
"I'd like to say, that I was on your mind
So I phone you at ten past three, in the afternoon
It's evening for you, and another bare hotel room
So hard to believe, that you're dreaming of me too
But it's true..."
J'étais tellement heureuse à ce moment là. Heureuse juste parce qu'il pleuvait et que j'avais de la bonne musique dans les oreilles. Heureuse, juste parce que j'aime la pluie, et j'aime The Kooks.
Et puis je l'ai vu , Lui. Avec sa carrure de nageur, son manteau noir qui fait so British, ses converses et ses cheveux frisés. Son air timide aussi.
Voila, j'étais de bonne humeur pour toute la journée. Sans raison particulière en plus.
Mon Dieu que j'aime ça.