J'ai remarqué un truc, quand tu es en S, tu es un peu comme dans une sorte de secte. Avec des codes secret, tous pleins de mots bizarres que personne ne peut comprendre à part les membres de ton clan, des blagues purement scientifiques. Genre "passe moi le chlorure de sodium". T' as toujours l'impression de parler dans une autre langue quand on te demande comment s'est passé ton devoir de maths "oh la la la la galère je me suis enbrouillé dans mon système d'équation à triple inconnu du coup j'ai pas trouvé l'asymptote oblique, du coup j'ai abandonné l'exo et j'ai pas non plus calculé la limite de f(x) quand x tend vers l'infini !!".
Etre en S, c'est aussi toute une façon de penser, c'est un peu comme un endoctrinement. Les mots génotype, barycentre, produit scalaire, cinétique enzymatique et énergie potentielle font parti de ton vocabulaire courant. Quelle que soit la situation, tu penses probabilité de réussite. Au code, si il te reste un peu de temps, tu t'amuses à calculez le poids d'une voiture qui tracte une remorque. Tu sais pas vraiment pourquoi tu fais ça, mais t'as tellement bouffé d'exo de physique que ça en devient presque automatique ! A force, t'as même plus conscience que tu utilises un vocabulaire secret. Par exemple, cette molécule organique, et bah tu vois, c'est du 1,3-éthyl-2-diméthylheptane. Genre, facile, je vois VRAIMENT pas ce qu'il y a de compliqué dans tout ça !
En plus quand tu es en S, tu peux te la péter et faire croire que tu es intelligent. " Attends laisse moi rire, tu sais même pas calculer la dérivé, ah-ah-ah trop la TE-HON ! ". Le grand jeu des S, c'est de se moquer des L. Nan mais c'est vrai quoi, c'est super drôle. Faut bien qu'on se rattrape sur ce qu'on peut.
Mais faut pas croire, être en S, ça laisse des traces. Quand t'arrives à la récré avec un tête d'enterrement, et que tout les autres te regardent d'un air compatissant, qui veut en fait dire "oui oui t' inquiétes pas on sait que tu sors de 2 heures de maths, que tu es de mauvaise humeur parce que tu n'as rien compris, et promis on te posera pas de questions sur les cernes qui tombent jusqu'à tes chaussettes..."