Dernière sortie théatre avec le lycée... et de loin la meilleure.
Noces de Sang, de Garcia Lorca, mis en scène par Patrice Douchet.
C'était hier soir et je m'en suis toujours pas remise. Mon Dieu que c'était bien. Une mise en scène vraiment moderne, avec de la guitare éléctrique et le muscicien sur scène, des projecteurs comme aux concerts, des supers costumes. Et puis les comédiens étaient géniaux, je sais pas si ils jouaient super bien techniquement parlant parce que je m'y connais pas énormément en théatre, mais en tout cas ils m'ont séduit et ils m'ont presque fait pleurer, ces cons. J'étais vraiment à fond dedans pendant les deux heures, non-stop. Et je me répétais que c'était bien, que j'adorais à chaque nouvelle découverte de mise en scène, à chaque nouveau tournant de l'histoire. Et puis il y avait cet acteur, celui qui jouait le fiancé. C'était celui qui jouait le Roi dans le Cid, pratiquement le seul personnage de la pièce qui m'avait plu. Mais dans cette pièce, god damn, je suis tombée amoureuse de lui. Mon Dieu que j'ai aimé cette pièce, je me répéte. Je suis comme envoutée. J'entends encore le son de la guitare électrique saturée, le violon, le choeur des femmes à la fin... Je donnerais cher pour pouvoir retourner voir ce spectacle. Juste pour revivre cette émotion, juste pour m'évader et me sentir aussi bien que pendant ces deux heures.
Après, on a parlé avec le metteur en scène. Je mourrais d'envie de lui crier toute ma passion, de lui dire que c'était génial, et que j'avais envie que tout recommence et que cette soirée ne finisse jamais. Mais j'ai rien osé dire, je me suis contenté de boire ses paroles avec un sourire d'extase scotché aux lèvres. Et puis les comédiens sont arrivé petit à petit. J'avais envie d'aller leur parler, juste eux et moi. Quand "le fiancé" est arrivé, j'avais envie de lui sauter dessus. A la fin, je le bouffais des yeux, littéralement. Il était pas forcément super beau d'ailleur, mais dès que je l'ai vu entrer en scène, j'ai su que j'allais l'admirer. Et puis quand il est arrivé là, c'était plus le comédien, c'était au delà. Je l'ai trouvé magnifique, tout simplement. Magnifique à cause de son rôle, magnifique à cause de son métier, à cause de l'envoutement de la pièce, à cause d'un certain charme, surement, je ne sais pas.
Quand on est sorti, le car s'est fait désirer, et pendant ce temps là, il y avait le "fiancé" et la "mariée" aussi sur le parvis. Elle était belle. J'avais envie de m'approcher d'elle et de lui dire "vous savez, c'est bête, mais j'aimerais être comme vous. Pouvoir émouvoir les gens comme ça, et pouvoir cotôyer tout plein de gens intéressants, pouvoir parler des heures avec un metteur en scène, répéter avec une chorégraphe. Et puis je vous trouve extrémement belle."
Ils étaient aussi beaux et graves sur scène qu'à l'extérieur. Comme si leurs personnages les hantaient encore un peu après.
Quand je suis monté dans le car, j'ai posé ma tête sur l'épaule de Julien et j'ai gémit, les larmes aux yeux "Julieeeeeen, je veux un mari comme ça plus tard. Et je veux qu'il soit artiste, qu'il soit sensible. Je veux être épanouie et je veux être aussi belle que la fille. " Il s'est contenté de dire ahlala.
J'ai fermé les yeux pendant tous le trajets, et je me suis repassé des images de la pièce en boucle. J'entendais même plus les petit cons de ma classe qui criaient.
Emmenez moi là bas encore une fois, je vous en supplie.